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Notices des sites et des ensembles stratigraphiques

Les preuves du discours passent par la présentation des sites et des contextes archéologiques sélectionnés qui sont ici hiérarchisés en grands espaces historiques, lieux (communes), sites, ensembles stratigraphiques, ce dernier niveau incluant les assemblages des céramiques (carte). Les notices de sites et d’ensembles stratigraphiques sont également accessibles de manière plus succincte sur le site ICERAMM.

Outre les nombreux sites étudiés récemment, ont également été mobilisés dans la présente publication ceux déjà mis en oeuvre antérieurement (Husi 2013a). Chaque site postérieur à la publication de 2013, correspondant au dernier volet du projet de recherche, a ici fait l’objet d’un texte court de présentation du site, des ensembles stratigraphiques et des assemblages des céramiques illustrés par des planches de dessins. Les sites antérieurs à 2013 sont simplement cités en renvoyant aux publications précédentes et aux notices ICERAMM. Quelles que soient les notices, un lien permet d’accéder aux jeux de données céramiques, puisque tous les sites antérieurs ou postérieurs à 2013 ont ici été mobilisés.

1. La Touraine

1.1A. TOURS : LE SITE DE MARMOUTIER (ENSEMBLE 17.01 À 17.04)

Pierre Testard et Philippe Husi
 

Le site

Le site

 | ICERAMM

L’abbaye de Marmoutier, fondée à la fin du 4e s. par Saint-Martin, fait l’objet depuis 2004 de fouilles programmées menées par le Laboratoire Archéologie et Territoires de l’Université de Tours. Ces opérations dirigées par Élisabeth Lorans ont pour objectif la compréhension de l’abbaye dans la longue durée du 5e au 19e s. : implantation topographique, constructions, vie quotidienne, activités, inhumations. L’étude des niveaux du haut Moyen Âge a permis d’identifier quatre ensembles datés de la fin du 5e au début du 11e s. (Husi et Testard 2014 ; Husi et Testard 2015a ; 2015b ; Husi, Testard et Gerbaud 2015).

Proposition basée sur

    Ensemble 17.01

    • Ensemble 17.01

    Les niveaux d’occupation les plus anciens de la zone 4 ont été mis au jour dans les secteurs 5 et 8 sous plusieurs remblais massifs (Agrégation 836, US : 42 346, 42 344, 42 343, 42 341, 42 338, 42 345, 42 342, 42 229 et 42 339). Ces couches sombres très argileuses contenant du matériel de construction brûlé ont livré un lot de 350 tessons de poterie datés de la fin du 5e s. à la première moitié du 6e s. hormis quelques tessons (26 %) qui sont datés du Haut ou du Bas-Empire et sont donc redéposés. Au minimum 59 individus ont été identifiés dont 26 dans une forme attestée.

    Certaines des productions en usage sont fines et enfumées, parfois micacées ou avec quelques nodules de feldspath ou avec un polissage ou encore un lissage en bande jointive (to15a, to15h, to15j, to15k et to15n). Deux autres groupes techniques sont fins et bien cuits de couleur grise parfois légèrement micacés ou avec un lissage total (to6j et to15m). L’un des deux est une imitation locale des Dérivées de Sigillées Paléochrétiennes pour produire des coupes à lèvre droite appartenant à la typologie de Rigoir (Rigoir 6 en to15m). D’autres groupes techniques sont grossiers, souvent rugueux et micacés, de couleur beige, orangée, ocre ou rose (to16e, to17k, to17s et to17ai), noire ou brune (to17b, to17n, to17t et to17z). Les productions to17n, to17s et to17ai sont parfois non tournées.

    Une production sigillée claire de couleur orangée pourrait être encore en usage (SG4a) et plusieurs fragments bien cuits de couleur grise avec un lissage attestent l’utilisation des Dérivées de Sigillées Paléochrétiennes (DSP1).

    Les groupes techniques les plus utilisés pour ce début du haut Moyen Âge sont grossiers et micacés de couleur beige ou noire et les Dérivées de Sigillées Paléochrétiennes (to17k, to17ai et DSP1).

    Les pots globulaires, sans anse, ont des variations morphologiques au niveau de leur lèvre (planche 17.01a - figure 1). Les plus communes sont déjetées et carrées (pot 2a : AJ-211 à 525), d’autres sont en crosse, ou plates ou en baguette ou encore en poulie (respectivement pot 2d : AJ-522 ; pot 2n : AJ-511 ; pot 2p : AJ-510 et 518 et pot 2u : AJ-209). Ces pots sont produits sans distinction dans des groupes techniques grossiers de couleur claire ou enfumés parfois légèrement micacés ou non tournés (catégories 15 et 17). Ils sont comparables aux pots mis au jour dans des sites datés du 4e au 6e s. à Tours et à Joué-lès-Tours (Bébien 2005 : 332 ; Bouillon 2013 : 46-47 ; Husi 2013b : 35). Le pot globulaire à lèvre déjetée est courant de la fin de l’Antiquité jusqu’au 11e s. où il cède sa place aux pots à lèvre en bandeau (Husi 2013b : 35 ; pot 2a et pot 2b). Les deux derniers pots très fragmentés, dont l’un est non tourné, ont une lèvre déjetée très semblable à celle des précédents récipients (pot 2 : AJ-480 et 521).

    Un pichet orange granuleux et légèrement micacé a une lèvre éversée sur laquelle se rattache une anse plate décorée de trois bandes verticales excisées (AJ-517 : pichet 10 ?, to17k). Selon Alain Ferdière, cette forme se rapproche des pichets en pâte granuleuse ou rugueuse datés des 4e et 5e s. Un pichet quelque peu similaire a été découvert dans la nécropole du Bas-Empire de Maule dans les Yvelines et daté du 5e s. (Barat et Sirat 1993 : 202, Fig. 105). De même des pichets très semblables ont été exhumés dans des contextes de la fin du 5e s. ou du début du 6e s. en Île-de-France (Bertin et Séguier 2011 : 269, n°206). Ces pichets semblent toujours avoir un bec pincé et, même s’il n’a pas été observé sur le fragment trouvé à Marmoutier, il a été choisi de le représenter muni d’un bec pincé.

    Un autre pichet avec une carène, un bandeau court et un bec pincé appartient probablement à cette période. Mis au jour dans un remblai postérieur à l’agrégation 836 (Agrégation 828, US 42 335, il est produit dans un groupe technique beige, légèrement micacé et daté du 5e ou 6e s. (AJ-427 : pichet 10h, to6k). Ce pichet est très semblable à un récipient fragmentaire daté du 5e s. et identifié comme étant un gobelet (Bébien 2005 : 34, Fig. 14). La présence d’un bec pincé sur l’exemplaire de Marmoutier incite à penser qu’il s’agit plutôt d’un pichet.

    Les coupes et les plats représentent un peu moins de 40 % des récipients en usage pendant la période (planche 17.01b - figure 2). La coupe qui a une carène basse et une lèvre en légère inflexion externe est datée entre le 4e s. et la première moitié du 6e s. en Touraine (AJ-515 : coupe 6a : Bébien 2005 : 333 ; Husi 2013b : 37). Une variante morphologique avec un changement d’inflexion de la panse au niveau de la carène caractérise plutôt les 6e et 7e s., tout comme une dernière coupe avec une lèvre droite et une collerette (AJ-485 : coupe 6i : Husi 2013b : 37 ; AJ-479 : coupe 8a : Bébien 2005 : 333). Ces trois récipients sont produits dans des groupes techniques grossiers et micacés de couleur beige ou fins et enfumés (to17k et to15h). Deux petites coupes à lèvre droite, l’une en DSP et l’autre en imitation locale de couleur grise, appartiennent à la typologie établie par Rigoir pour les 5e et 6e s. (AJ-210 et 495 : Rigoir 6 : Bébien 2005 : 333 ; Husi 2013b : 37). L’une des deux est décorée par un guillochis en bâton (AJ-210). Deux autres coupes en DSP ont une lèvre en bourrelet aplati et ressemblent aux bols carénés de type Rigoir 16 (AJ-464 et 477 : Raynaud 1993 : 413). Un plat en DSP avec une lèvre arrondie est aussi en usage aux 5e et 6e s. (AJ-486 : Rigoir 4 : Bébien 2005 : 334 ; Husi 2013b : 38). Enfin, un plat avec une lèvre en amande en DSP peut aussi être associé à la typologie de Rigoir (AJ-481 : Rigoir 8 ?: Raynaud 1993 : 413).

    Les occupations actuellement les plus anciennes mises au jour dans les secteurs 5 et 8 de la zone 4 ont permis d’étudier la vaisselle en terre cuite en usage à la transition du Bas-Empire et du haut Moyen Âge. Les pots globulaires sont produits dans des pâtes grossières souvent micacées ou parfois enfumées et représentent un peu moins de 60 % des récipients identifiés. Deux pichets inédits à ce jour permettent de compléter la chrono-typologie de la céramique en usage à Tours de la fin du 5e à la première moitié du 6e s. Enfin, les coupes et les plats sont pour 60 % d’entre eux produits dans des Dérivées de Sigillées Paléochrétiennes ou dans des imitations locales et appartiennent à la typologie établie par Rigoir pour les 5e et 6e s.

    Ces niveaux d’occupation sont recouverts par de vastes remblais qui ont livré très peu de mobilier (Agrégations 828 et 827). Les rares groupes techniques observés soit appartiennent à la période précédente (to17k, DSP1…), soit, plus fins et enfumés, sont en usage de la fin du 6e au 8e s. (to15i, to15c). Enfin, la couche la plus récente de ces remblais (US 42 144) a livré des productions fines de couleur blanche ou grossières très cuites et brunes plutôt utilisées de la seconde moitié du 7e s. à la fin du 8e s. (to1p et to8t).

    Ensemble 17.02

    • Ensemble 17.02

    Cette période du haut Moyen Âge est caractérisée par plusieurs occupations artisanales réparties sur cinq secteurs différents de la zone 4 (Agrégations 780, 861, 859, 861, 864, 866 et 868). En secteur 4 un cailloutis extérieur a aussi été observé (Agrégation 780). Le nombre de fragments de poterie exhumés dans ces couches est de 924 dont 110 sont redéposés ou brûlés, pour un minimum de 98 individus dont 23 ont une forme attestée.

    Les productions en usage sont pour la plupart enfumées et fines ou grossières de couleur grise ou noire avec quelquefois un lissage en face externe plus ou moins total (to15a, to15c, to15d, to15e, to15i, to15L, to15q et to15t). Le groupe technique to15i représente à lui seul plus du tiers des individus identifiés. Une autre production fine et grise est aussi fréquemment utilisée (to8p). Trois productions sont de couleur brune ou orangée et très grossières, parfois rugueuses, ou bien cuites ou encore couvertes par un engobe rouge total en face externe (to8t, to16e et to16j). Enfin, les deux derniers groupes techniques sont fins et blancs parfois décorés par des bandes de peinture rouge (to1p et to1n). La production 1p, qui est la plus précoce de couleur blanche en Touraine, est remplacée à partir du milieu du 8e s. par un groupe technique plus grossier et chargé d’inclusions de calcaire (to1f : Husi 2013b : 31). L’absence de cette production grossière dans ces agrégations permet de proposer une datation antérieure au milieu du 8e s.

    Tout comme à la période précédente, les pots sont ovoïdes et sans système de préhension (planche 17.02a - figure 3). Ils ont une lèvre déjetée parfois carrée avec un léger col et sont produits dans des groupes techniques enfumés ou de couleur claire (pot 2a : AJ-239 à AJ-531 : to1p, to8p, to15i). Ces pots sont en usage dès le milieu du 5e s. et perdurent jusqu’au 11e s., date à laquelle apparaissent les pots à lèvre en bandeau (Husi 2013b : 35 ; Bouillon 2013 : 46 ; Jaffrot 2013 : 54). Les niveaux du haut Moyen Âge mis au jour pendant la campagne de fouille de 2014 à Marmoutier ont aussi livré ce type de pot (Husi et Testard 2014 : Fig. 79 et 83).

    Deux autres récipients sont réalisés dans des productions fines enfumées ou blanches et ont une lèvre avec une légère inflexion vers l’extérieur (AJ-505 et 532 : to1p et to15i). Ce sont peut-être des pots ou des cruches mais aucune comparaison n’a pu être établie avec des récipients locaux.

    Sur une cruche de couleur sombre avec une lèvre déjetée, le départ d’un bec ponté est encore identifiable (AJ-499 : cruche 3 ?, to15i). Ce type de verseur est plutôt attesté sur des cruches en usage aux 8e et 9e s. en Touraine (Husi 2013b : 36 et Jaffrot 2013 : 54).

    Enfin, plus rare pour cette période, un petit pichet enfumé a une lèvre déjetée et un bec pincé (AJ-431 : pichet 10g : to15i). Cette forme est inédite dans les contextes tourangeaux mais ressemble à un pichet mis au jour à Limoges et daté de la première moitié du 8e s. (Véquaud 2013a : 199).

    Les coupes hémisphériques sont encore en usage et produites dans des groupes techniques enfumés ou de couleur grise ou plus rarement blanche (planche 17.02b - figure 4 : to1p, to8p et to15i). La coupe la plus répandue a une lèvre en bourrelet externe plus ou moins marqué et est datée du 7e s. au 9e s. (coupe 14a : AJ-283 à AJ-503 : Husi 2013b : 37). Sur un exemplaire, un bec pincé a pu être observé en partie (AJ-502). Une autre coupe avec un rebord en bourrelet plus léger et aplati est plutôt utilisée du 6e au 8e s. (coupe 14d : AJ-387 : Husi 2013b : 37et Jaffrot 2013 : 55). Enfin, les deux dernières coupes sont fines, de couleur blanche, et ont une lèvre droite avec une petite collerette (coupe 8a : AJ-266 : to15i et AJ-500 : to1p). Si ce type de vase est en usage en Touraine du 6e au 8e s., son groupe technique blanc la placerait plutôt entre la seconde moitié du 7e s. et le 8e s. (Husi 2013b : 37et Bouillon 2013 : 48).

    Les pots globulaires et les coupes sont similaires en tous points à ceux mis au jour lors de la précédente campagne de Marmoutier (Husi et Testard 2014 : Fig. 80, 82 et 84).

    Le seul décor identifié est un motif carré réalisé à la molette sur un vase enfumé (planche 17.01 17.02 décors, molette motif_G : AJ-278).

    Ces éléments datés du 7e à la première moitié du 8e s. sont similaires à ceux exhumés dans d’autres sites tourangeaux à la même période (Husi 2013b : 35-37, Bouillon 2013 : 46-48 ; Jaffrot 2013 : 54).

    Ensemble 17.03

    • Ensemble 17.03

    Cet ensemble est numériquement le plus important avec 5 633 fragments de poterie mis au jour dont 382 sont redéposés ou intrusifs. Ces niveaux sont constitués par des terres noires fouillées par passes mécaniques dans les secteurs 3, 4, 10 et 11 (Agrégations 832 (sauf US 42 853), 816, 833, 586, 860, 692, 812 et 829). Le nombre minimum d’individus s’élève à 615 dont 139 dans une forme attestée. Enfin 50 décors constitués en majorité par des molettes ont aussi été observés. Cet ensemble est daté du milieu du 8e au début du 10e s.

    Les productions les plus anciennes encore en usage sont fines et bien cuites, de couleur grise, ou enfumées et parfois lissées ou craquelées, ou fines et bien cuites de couleur blanche, ou encore plus grossières de couleur brune et recouvertes par un engobe rouge (respectivement to8p, to15c, to 15e, to15f, to15i, to15q, to15t, to1p et to16j). Le groupe technique blanc, to1p, est remplacé à partir du milieu du 8e s. par un autre groupe plus grossier avec de grosses inclusions de calcaire dans sa matrice argileuse qui représente 10 % des individus en contexte (to1f, Husi 2013b : 31). D’autres productions sont fines ou grossières, parfois rugueuses, ou très cuites ou micacées ou encore mécaniquement fragiles et de couleur grise, orangée, brune, beige ou rose (to6f, to6g, to8k, to8L, to8ab, to8ad, to16b, to16e, to16f, to16k).

    Quelques groupes techniques ont des paillettes de mica en nombre plus ou moins important dans leur matrice argileuse. Ils peuvent être fins ou grossiers et de couleur beige, blanche, rose, orangée, brune, grise ou noire (to17al, 17c, 17f, 17i, 17k, 17l, 17p, 17q et 17t). Ils sont très peu utilisés à Marmoutier et représentent au total moins de 5 % des individus (NMI). Dans le courant du 8e s. et jusqu’à la fin du 10e s., quatre productions sont fines ou grossières avec parfois des gros grains de calcaire ou du mica dans leur matrice argileuse et de couleur beige, blanche, rose ou ocre et toujours décorées avec des bandes de peinture rouge ou ocre (to1e, to1n, to8r et to17m). Si ces groupes techniques peints n’ont pu être associés à des récipients lors de la campagne de fouille 2015, ils semblent en majorité réservés à la production de cruches d’après les découvertes antérieures (Husi 2013b : 36 ; Husi et Testard 2014 : Fig. 82-83).

    Quelques groupes techniques fins ou grossiers avec parfois des inclusions de feldspath ou de calcaire et de couleur rose, blanche ou orangée sont recouverts par une glaçure monochrome jaune ou verdâtre (to11f, to11h et to11i).

    Enfin, contrairement aux autres groupes techniques, les deux derniers ne sont pas produits dans des ateliers locaux mais dans le Blésois ou l’Orléanais. Le premier est fin, rugueux et de couleur ocre ou orangée et produit dans le Blésois entre la fin du 8e s. et le début du 10e s. (bl8e, Aubourg et Josset 2013 :71-72 et 77). Le second groupe technique est produit dans l’officine de Saran aux mêmes périodes et est plus grossier et brun avec un engobe rouge en face externe (sar16j : Jesset 2013 : 104 et 113).

    Les pots globulaires sans anse représentent plus de 70 % des formes attestées (planche 17.03a - figure 6). Le pot le plus commun a une lèvre déjetée avec un léger col et est produit dans plusieurs groupes techniques clairs ou enfumés tout au long du haut Moyen Âge (pot 2a : AJ-191 à 385 : to1f, to8ad et to15i ; Husi 2013b : 35 ; Coffineau 2013 : 59).

    Deux autres pots, l’un avec une lèvre déjetée sans col et l’autre avec une lèvre en gouttière, sont utilisés du 8e s. au 11e s. en Touraine et produits dans des groupes techniques enfumés ou de couleur blanche (pot2f et pot 2g : AJ-214 à 368 : to15t, to15q, to1p, to8p ; Husi 2013b : 35). Enfin, quelques pots disposant d’un profil en « S » ou d’une lèvre plate ou d’un col tronconique semblent redéposés (pot 2d : AJ-136, pot2n : AJ-138 et pot 2t : AJ-70 ; Husi 2013b : 35).

    Les cruches sont ovoïdes et apparaissent en petit nombre dans des contextes datés du 8e s. (Husi 2013b : 31). Elles ont une lèvre déjetée et un bec tubulaire tréflé ou une lèvre en gouttière plus ou moins prononcée avec un bec ponté et sont produites dans des groupes techniques fins ou grossiers enfumés ou de couleur claire avec parfois des bandes de peinture rouge (respectivement cruche 1c : AJ-276 : to1p ou cruche 3a : AJ-176 et 178 : to1n et to15i). Sur ces fragments de cruches, aucune anse n’a pu être observée.

    Avant la fin de cette période, les récipients de forme ouverte comme les coupes ou les plats tendent à disparaître de la vaisselle en terre cuite (planche 17.03b - figure 7). La coupe à collerette observée dans l’Ensemble 17.02 est encore utilisée et produite dans des groupes techniques enfumés, blancs ou gris (coupe 8a : AJ-183 et 126 : to8p et 15e : Husi 2013b : 37). Une variante avec lèvre à inflexion externe a aussi été observée (coupe 8b : AJ307). Une autre coupe a une lèvre rentrante (coupe 9c : AJ-84) et une autre a une carène basse (coupe 6 : AJ-348). Enfin, la dernière coupe est hémisphérique avec un léger bourrelet externe et est enfumée ou de couleur grise et datée du 7e au 9e s. (coupe 14a, to15i : AJ-142 à 203, Husi 2013b : 37). Un probable plat de couleur grise, pour lequel aucune comparaison n’a été trouvée, a une lèvre avec un léger bourrelet rentrant (AJ-509 :to8p). Un seul mortier a été exhumé dans ces niveaux, il a une lèvre droite à terminaison arrondie et un décor fait par ajout de pièces d’argile (mortier : AJ-237). Enfin, quelques couvercles tronconiques avec un petit bouton de préhension viennent compléter le répertoire des formes. Un seul exemplaire a un petit tenon horizontal (couvercle 2c : AJ-124).

    Outre le décor géométrique fait par appliques sur le mortier et quelques tessons avec des bandes de peinture, l’essentiel du répertoire des décors est constitué par des molettes (planche 17.03c - figure 8). Le motif le plus utilisé est constitué de bâtons plus ou moins verticaux, 19 individus sur 50 décors observés (motif_C : AJ-125, 129 et 285). Une variante associe des triangles aux bâtons (motif_CD : AJ-140). Une autre molette est constituée par des losanges ou des losanges et des triangles (motif_A : AJ-137, 248, 250, 273 et 350 ou motif_AD : AJ-127). Les trois dernières présentent soit des « V » emboîtés, soit deux ou trois rangées de carrés (respectivement motif_E : AJ-134 et 148, motif_G : AJ-196 et motif_H : AJ-227 et 262).

    Malgré quelques éléments redéposés, comme les pots à profil en « S » ou la production enfumée noire avec un lissage (to15e), cet ensemble dispose de groupes techniques et de formes assez homogènes dont la datation est comprise entre le milieu du 8e et le début du 10e s. Des éléments similaires présents sur d’autres sites tourangeaux viennent aussi attester cette datation (Husi 2013b : 35-37, Bouillon 2013 : 46-48 ; Jaffrot 2013 : 54).

    Ensemble 17.04

    • Ensemble 17.04

    La fin du haut Moyen Âge est attestée en zone 4 par de rares occupations antérieures à la construction d’un cailloutis : le niveau le plus haut des terres noires, une couche de préparation du cailloutis et le comblement d’une fosse. Par ailleurs, il est probable qu’au moins une autre fosse ait été aménagée dans les niveaux antérieurs (US 42 853, 43 082, 43 080, 43 077, 43 063 (Agrégation 832, 833 et 799) car ceux-ci ont livré des pots à lèvre en bandeau et une production couverte par de la peinture et de la glaçure dont des fragments recollent dans les couches 43 080 et 43 063. Pour présenter cette période, il a été choisi de réintégrer ce matériel qui a été découvert dans les niveaux antérieurs datés de la seconde moitié du 8e s. à la première moitié du 10e s.

    Au total, 190 fragments de poterie ont été mis au jour, dont 61 sont hors contexte, pour un minimum de 22 individus dont 16 dans une forme attestée.

    La production grossière et très cuite, de couleur blanche ou beige, représente un peu moins de 50 % des individus observés (to8m). D’autres productions sont fines ou grossières, de couleur blanche, rose, brune ou beige, parfois micacées ou avec une glaçure monochrome jaune ou verte (to2k, to8e, to11L, to17d et to17u). Enfin, une production grossière de couleur beige se distingue de toutes les autres par son décor composé de bandes de peinture brune et de taches de glaçure monochrome verdâtre (to11v).

    Entre la fin du 10e s. et le début du 11e s., un changement dans la morphologie des pots globulaires est observé (planche 17.04 - figure 9). Le pot à lèvre déjetée dont la forme apparaît au 5e s. se substitue avant la fin de la période à un pot à lèvre en bandeau court (respectivement pot 2a : AJ-528 et pot 2b : AJ-528 et pot 2b : AJ-310, 311, 363, 413, 414 et 428). Ces pots à lèvre en bandeau sont en usage jusqu’à la fin du 13e s. en Touraine (Husi 2003b : 33 ; Husi et Testard 2015b : 52). Un dernier pot avec une lèvre à mi-chemin entre une forme en gouttière et en bandeau (aussi nommé proto-bandeau) est plutôt daté de la seconde moitié du 10e s. ou du début du 11e s. comme l’attestent les exemplaires en usage au château de Loches (pot 2-29 : AJ-364 et 365, Husi et Testard 2015a : 52).

    Deux cruches ont un bec verseur réalisé par pincement de leur lèvre déjetée et ont au moins une anse plate (cruche 6a : AJ-371 et AJ-527). La première, produite dans un groupe technique brun, est très semblable aux cruches en usage dans le Blésois du 10e s. au début du 11e s. (bl8e : AJ-527, Aubourg et Josset 2013 : 78). La seconde cruche est plus grossière, bien cuite et de couleur beige, et peut être rapprochée des cruches utilisées à Loches au 10e s. (AJ-371 : to8m, Husi et Testard 2015a : 53).

    Deux lèvres en légère inflexion externe pourraient appartenir à des cruches comme celles mises au jour dans le nord du Poitou dans des ensembles datés du 10e s. (AJ-340 et 529, Véquaud 2013b : 144). Le groupe technique décoré par des bandes de peinture brune et des taches de glaçure verdâtre pourrait avoir servi à produire une cruche destinée au service de table, mais l’absence d’éléments caractéristiques, comme un verseur ou une anse, interdit toute comparaison avec d’autres vases très décorés (AJ-416 : to11v).

    Enfin un couvercle tronconique très fragmenté complète le répertoire des formes (couvercle 2 : AJ-340).

    La connaissance de la poterie de la seconde moitié du 10e s. à la première moitié du 11e s. est l’un des apports de la campagne de fouille de 2015 avec la transition observée entre les pots globulaires avec une lèvre déjetée en usage tout au long du haut Moyen Âge et ceux avec une lèvre en bandeau utilisés au Moyen Âge central.

    Références utiles

    • Références utiles

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    Husi et Testard 2015b
    Husi P.et Testard P. – La céramique médiévale, in : Lorans É. et Creissen Th. – Le site de l’Abbaye de Marmoutier (Tours, Indre-et-Loire), Rapport 2015, CITERES-LAT, Tours : 4-61.

    Husi, Testard et Gerbaud 2015
    Husi Ph, Testard P. et Gerbaud C. – La céramique du haut Moyen Âge de la zone 4, in : Lorans É. et Creissen Th., Le site de l’Abbaye de Marmoutier (Tours, Indre-et-Loire), Rapport 2012-2014, CITERES-LAT, Tours, Vol. 1 : 29-49.

    Jaffrot 2013
    Jaffrot E. – Fondettes : chrono-typologie de la céramique du site de la Vermicellerie au nord-ouest de Tours, in : Husi 2013a : 51-55.

    Jesset 2013a
    Jesset S. – Saran et Orléans : chrono-typologie de la céramique du haut Moyen Âge de l’Orléanais, in : Husi 2013a : 95-116.

    Raynaud 1993
    Raynaud C. – Céramique estampée grise et orangée dite « dérivée de sigillée paléochrétienne », in : Py M. (dir.), Dictionnaire des céramiques antiques (VIIe s. av. n. è.-VIIe s. de n. è.) en Méditerranée nord-occidentale (Provence, Languedoc, Ampurdan), Association pour la Recherche Archéologique en Languedoc Oriental, Lattes : 410-418 (Lattara ; 6).

    Véquaud 2013a
    Véquaud B. – Limoges : Chrono-typologie de la céramique de la ville in : Husi 2013a : 191-205.

    Véquaud 2013b
    Véquaud B. – Le haut-Poitou : encore la Loire ? in : Husi 2013a : 137-163.

    1.1B. TOURS : LE SITE DE MARMOUTIER (ENSEMBLE 17.06 A 17.09)

    Alexandre Longelin, Philippe Husi et Marine Bonnard
     

    Le site

    Le site

     | ICERAMM

    L’abbaye de Marmoutier, dont la fondation par Saint-Martin remonte au 4e s., fait l’objet depuis 2004 de fouilles programmées sous la direction d’Élisabeth Lorans. Ces fouilles visent la compréhension du site sur la longue durée, des premières occupations au 19e s. Les deux ensembles de céramiques présentés ici ont été mis au jour au cours des campagnes 2016 et 2017. L’ensemble 17.07, daté de l’Antiquité tardive et du haut Moyen Âge, est issu des niveaux de « terres noires », de remblai et d’occupations intérieures fouillés en 2017 sur l’emplacement de l’hôtellerie médiévale du monastère. L’ensemble 17.08 est un ensemble clos daté de la fin du 12e s. au troisième quart du 13e s. et qui provient du comblement des latrines de l’hôtellerie médiévale. L’ensemble 17.09, issu du même contexte, correspond à la dernière utilisation des mêmes latrines. L’étude des ensembles 17.08 et 17.09 a pour objectif de compléter les observations faites sur ce mobilier à la suite de la fouille par un traitement et une analyse exhaustifs, et se substitue par conséquent à ces premiers résultats (Lorans et Creissen 2016 : 51-52).

    Proposition basée sur

      Ensemble 17.06

      • Ensemble 17.06

      Les niveaux mis au jour cette année en zone 4 s’inscrivent typologiquement et chronologiquement dans la continuité de ceux fouillés en 2015. Ils correspondent à une occupation artisanale et à des niveaux de travaux qui ont révélé une quantité importante de céramique. La typologie des récipients présentée ici par agrégation et secteur de fouille est très homogène avec deux formes génériques principales, les pots et les coupes réalisés dans des groupes techniques essentiellement en post cuisson réductrice, et parfois micacés (Fig. 6 à 10). Plus précisément, les pots se caractérisent par un rebord plat (pot 2n) en baguette (pot 2p), à section triangulaire (pot 2L), avec une légère gorge sommitale (pot 2a) ou en crosse (pot 2d) ; les coupes sont généralement munies d’une collerette se terminant par une lèvre droite (coupes 8a), parfois haute, épaisse et pendante (coupes 8h) ou de forme hémisphérique avec un rebord à inflexion bifide (coupes 14c). Les groupes techniques les mieux représentés sont réalisés en post-cuisson réductrice, généralement à cœur clair et enfumage des surfaces, en pâte fine (to15a) ou plus grossière (to15i ou 15q), parfois micacés (to17) (Tabl. 3). L’ensemble de ces niveaux est datable des 6e et 7e s., quelques groupes pouvant apparaître dès le 5e s. et d’autres perdurer jusqu’au début du 8e s. Seuls deux tessons en pâte claire sont probablement en position intrusive, puisque datables au plus tôt du milieu du 8e s. (to1f).

      Ensemble 17.07

      • Ensemble 17.07

      L’ensemble 17.07 est issu d’occupations de type terres noires, c’est-à-dire une succession de dépôts organiques à la stratigraphie difficilement perceptible (Agrégations 875, 924, 925, 933, 927, 931), ainsi que d’occupations intérieures (Agrégations 925, 927). Ces niveaux ont livré un corpus de 850 tessons en contexte pour 134 individus en Nombre Minimum d’Individus (NMI) et 91 individus en Nombre Typologique d’Individus (NTI).

      Les productions

      L’assemblage des céramiques est largement dominé par des productions à pâte grossière et micacée, le plus souvent réalisées en post-cuisson oxydante (to17k), sans que la post-cuisson réductrice des pâtes de même type (to17t, to17n, to17s) soit minoritaire. Certaines de ces céramiques à pâte grossière et micacée possèdent un dégraissant plus fin et se répartissent également entre pâtes cuites en post-cuisson oxydante (to17c) et réductrice (to17p). Le reste des productions occupe une place moindre dans l’assemblage, à l’exception près des céramiques du Bas-Empire à engobe « brossé » (to35c, to37a) et des sigillées d’Argonne (tosg4a) ainsi que de céramiques à pâte grise, fine et enfumée (to15j) ou grossière et dépourvue de traitement de surface (to15q). Parmi les productions minoritaires, déclinées en de nombreux types, se trouvent des céramiques de l’Antiquité tardive telles que les amphores, de provenance orientale (toa6a) ou africaine (toa7b), ainsi que des sigillées provenant également de Méditerranée orientale (tosg6) et d’Afrique (tosg5) et des DSP grises (toDSP1, toDSP2). D’autres céramiques faiblement représentées ont pour caractéristique une pâte rugueuse grise micacée (to6d), lissée en surface (to6j) ou rouge (to6r), une pâte grossière grise, brune ou noire lissée (to15f, to15z, to16L, to45c) ou polie (to15x). Enfin, certaines céramiques minoritaires au sein de l’assemblage possèdent une pâte plus fine, grise et enfumée (to15i) ou brune à grise, lissée (to15m) ou polie (to15v) en surface. La redéposition est quant à elle marquée par la présence modérée de productions du Haut-Empire (moins de 10 % NR).

      Les formes (Planches 17.07 a-d)

      Parmi les 91 formes identifiées, les pots sont les plus courants. Tous quasiment dépourvus de col et à lèvre à inflexion externe (pot 2), ils possèdent le plus souvent une lèvre en crosse (pot 2-4) ou de section presque rectangulaire (pot 2-1). Ces deux types, ainsi qu’un pot à lèvre plus aplatie (pot 2-14), sont fabriqués majoritairement dans une pâte grossière micacée dont la post-cuisson s’est faite en atmosphère réductrice (to17k) ou oxydante (to17t). Les pots à lèvre en poulie développée en petit bandeau (pot 2-21) appartiennent exclusivement à la production à engobe « brossée » to35c. Les coupes se décomposent en plusieurs types dont les plus fréquents sont les coupes carénées (coupe 6) et à collerette (coupe 8). Les coupes qui appartiennent à ces deux types sont fabriquées dans des pâtes variées, grises et grossières (to15f, to15q), grossières et micacées (to17k, to17n, to17c) ou plus fines, grises (to15i) ou rouges (to6r). On trouve aussi des coupes de plus grand diamètre à l’embouchure, dont la lèvre, en bourrelet (coupe 14) peut être rentrante (coupe 14-6). Ces coupes sont réalisées dans des pâtes grossières et micacées (to17k, to17s) parfois polies (to15x). Enfin, trois fragments de lèvres en sigillée d’Argonne (tosg4a) appartiennent à des coupes à lèvre en baguette caractéristique de cette production (coupe Chenet 319/ 320). Le reste des formes ouvertes comporte des formes marginales au sein du corpus comme les assiettes et plats en DSP (Rigoir 4, Rigoir 7), un fragment de plat à lèvre en bandeau (Hayes 3) façonné dans une pâte à revêtement rouge très mince provenant de Méditerranée orientale (tosg6) et un mortier à listel incurvé et court (Hayes 91 C ou D) en sigillée africaine (tosg5). Ces récipients de la fin de l’Antiquité sont accompagnés d’une lèvre et d’un fond d’amphores. Le fragment de lèvre, fabriqué dans une pâte granuleuse à dégraissant fin et blanc (toa6a), appartient probablement à une amphore orientale LRA 1, caractéristique de cette production (Piéri 1998 : 98). Le fragment est façonné dans une pâte très proche de toa6a (toa6d) mais à la surface plus soignée et avec quelques inclusions plus grossières. Il s’agit d’un fond bombé terminé par un bouton qui, si on le rattache aux tessons de la même production dont la surface est couverte de stries verticales ou horizontales profondes et rapprochées, peut être rattaché aux types d’amphores LRA 1 et LRA 2 (Piéri 1998 : 98-100). Enfin, un couvercle muni d’une collerette (couvercle 2-3), façonné dans une pâte grise grossière (to15q), complète l’éventail des formes.

      Les décors (Planches 17.07 e-g)

      Les décors sont fréquents au sein de l’assemblage. Les décors de guillochis, qui dessinent des carrés (guillochis B), des lignes obliques (guillochis D) ou des écailles (guillochis E), sont visibles uniquement sur des DSP grises (toDSP1), à l’exception d’un tesson à pâte enfumée (to15f). Un fragment de DSP grise toDSP2) porte un décor de poinçon à motif composite (rouelle B et double rangée de carrés). Les décors de molette sont les plus fréquents. Une majorité d’entre eux est imprimée sur des pâtes grossières et micacées (to17k, to17n, to17t). Les motifs y sont très variés et dessinent des rangées de losanges (motif A), des V emboîtés (motif E), des lignes de carrés (motif G et H), des hachures obliques (motif M) ou un motif de triangles (motif D) pouvant alterner avec des bâtons (motif CD). Deux éléments de forme sont associés à ces décors. L’un est un bord de coupe à lèvre rentrante et à collerette (coupe 8-3) sur laquelle est réalisé un décor composite de triangles et de bâtons (motif CD). L’autre est une lèvre de pot à col peu prononcé et lèvre déjetée (pot 2-1) dont la face interne est décorée d’une molette à rangées de carrés (motif G). Les autres décors de molette sont en forme de casiers composites organisés en rangées horizontales et sont imprimés sur des sigillées d’Argonne (tosg4a). Enfin, trois fragments, réalisés dans des pâtes grises grossières (to16L, to45c), portent un décor ondé fait par incision et qui alterne avec des bandes lissées.

      Datation de l’ensemble 17.07

      La synthèse de ces éléments de datation permet de situer cet ensemble de céramiques dans un faciès de transition entre Antiquité tardive et haut Moyen Âge. En effet, ce faciès se caractérise par la présence encore soutenue de récipients dont la tradition de fabrication remonte à l’Antiquité (DSP, Sigillée d’Argonne, céramique à engobe « brossé ») tandis que l’essentiel de la vaisselle en usage est constitué de pots en céramique grossière et souvent modelée (pot 2-4 et pot 2-1 e to17k et to17t) (Husi 2013a : 27). Ces derniers récipients sont considérés comme fortement représentés dans les contextes tourangeaux à partir du milieu du 6e s., à une période où les plats en DSP disparaissent (Husi 2013a : 29). La céramique de l’Antiquité tardive ne pouvant être considérée au sein de l’ensemble, il est possible d’affiner la datation générale retenue alors pour Tours de certains groupes techniques en les faisant remonter au début du 6e s., voire au milieu du 5e s., périodes souvent difficiles à appréhender, et ici bien mises en lumière (to 17t, to17c, to17p). En effet, les contextes étudiés sont scellés par un remblaiement massif daté des 6e et 7e s. qui rend l’intrusion d’un mobilier plus tardif fortement improbable, voire impossible (Lorans et Creissen 2016 : 66). La borne supérieure de la fourchette de datation de l’assemblage peut donc être attribuée au 5e s., en se fiant notamment à la présence des récipients en DSP qui apparaissent dans la première moitié de ce siècle (Husi 2013a : 29). Cette datation étendue à un siècle et demi, volontairement large, prend en compte la nature des dépôts, dont la stratigraphie peu perceptible ne permet pas d’exclure l’hypothèse d’un brassage régulier, une des caractéristiques des niveaux de terres noires. Un tel phénomène rend difficile l’appréhension fine des faciès typologiques de la céramique et leur succession dans le temps.

      Interprétation socio-fonctionnelle de l’ensemble 17.07

      Considéré dans son ensemble, le corpus est dominé par une vaisselle culinaire composée de pots à lèvre en crosse (pot 2-4) ou de section quasi rectangulaire (pot 2-1) et majoritairement fabriqués dans des pâtes grossières micacées (to17k, to17t) ainsi que des pots à lèvre en poulie (pot 2-21) exclusivement façonnés dans une pâte à engobe « brossé » (to35c). Les seuls dépôts de suie rattachés à un type de récipient sont visibles sur ces pots, attestant ainsi leur utilisation pour la cuisson. La vaisselle de service et de consommation occupe une place non négligeable du corpus traité avec une forte proportion de formes ouvertes comme les coupes carénées (coupe 6) et à collerette (coupe 8). C’est également à cette catégorie qu’appartiennent des céramiques fines importées telles que les coupes à lèvre en baguette (Chenet 320) en sigillée d’Argonne (tosg4a) et les plats ou assiettes en DSP (toDSP1), qui témoignent avec les quelques fragments d’amphores et de sigillées africaines et orientales, de l’ouverture du monastère sur l’extérieur à travers des réseaux d’échanges étendus. Le contexte religieux joue probablement un rôle important dans la présence d’amphores orientales, qui peuvent contenir des vins recherchés par les élites urbaines (Bonifay, Raynaud, Berthault et al. 2007 : 151-152). Toutefois, la part modeste de ces récipients impose de relativiser leur importance dans l’interprétation sociale du site.

      Ensemble 17.08

      • Ensemble 17.08

      L’ensemble 17.08 (Planche 17.08) provient du dernier comblement d’utilisation des latrines de l’hôtellerie du monastère. Il est constitué de 749 tessons pour 13 individus en NMI et 11 individus en NTI. Si la céramique a permis de dater ce contexte du début du 14e s., 10 % à 15 % (respectivement en NMI et NR) de la vaisselle, plus ancienne, est interprétée comme un matériel hérité d’un curage incomplet des latrines. Ce sont ces vases qui forment l’ensemble 17.08, qui correspond donc à une utilisation antérieure des latrines, dont la construction remonte à la fin du 12e s. (Lorans, Marot et Simon : 13-15). Les céramiques de l’ensemble 17.08 sont réalisées dans une pâte blanche fine (to1k). Les formes associées à cette production à pâte blanche sont des pots à lèvre en bandeau (pot 2-2), une cruche à bec tubulaire (cruche 1-1) ainsi que des pichets pourvus d’un bec verseur pincé (pichet 3-2). La typologie de cet assemblage, par comparaison avec les autres contextes de Tours, permet de dater l’ensemble entre la seconde moitié du 12e s. et le troisième quart du 13e s. Parmi ces récipients, les pichets à col légèrement évasé et bec pincé (pichet 3-2) témoignent de la qualité de la vaisselle en usage au monastère. Ils sont en effet comparables à des vases de même type découverts au Château de Tours, où ils sont considérés comme des objets fins (Galinié, Husi, Motteau et al. 2014 : 145-146).

      Ensemble 17.09

      • Ensemble 17.09

      L’assemblage des céramiques issu du dernier comblement d’utilisation des latrines de l’hôtellerie s’élève à 4 062 tessons pour un effectif de 114 individus NMI et 111 individus en NTI. La redéposition représente une part négligeable du corpus avec 10 tessons. Il s’agit de productions alto médiévales (to1p, to15t, to17i) qui forment un assemblage chronologiquement disparate et déconnecté du reste du mobilier.

      Les productions

      Parmi les productions les mieux représentées dans cet ensemble, on trouve des céramiques à pâte fine blanche à beige couverte d’une glaçure plombifère avec (to2c) dont la diffusion est datée à Tours de la seconde moitié du 13e s. au troisième quart du 14e s. Cette datation est la même pour une production à pâte blanche à beige fine (to1d) également très présente dans l’assemblage. Une autre production à pâte fine mais dont la glaçure n’est pas pourvue d’oxydes métalliques colorants (to2a) est bien représentée au sein de l’ensemble. La diffusion de cette production est datée à Tours entre le second quart du 13e s. et le milieu du 14e s. Trois autres productions sont présentes dans une proportion significative. Il s’agit d’une production à pâte beige à rose rugueuse (to6a) couverte d’une glaçure (to7j) qui est datée à Tours entre la seconde moitié du 13e s. et le troisième quart du 14e s., ainsi que de céramiques à pâte blanche fine (to1k) pouvant être revêtue d’une glaçure mouchetée (to7b). La production to1k est datée à Tours de la seconde moitié du 12e s. au troisième quart du 13e s., la production glaçurée to7b pouvant quant à elle dater de la seconde moitié du 12e s. à la fin du 14e s. Quatre autres productions identifiées au sein de l’assemblage y sont plus faiblement représentées (en dessous de 1 % du NR). On y trouve une production à pâte fine blanche et dure provenant des environs de Saint-Jean-de-la-Motte, dans la Sarthe (01j), dont la diffusion à Tours est datée du début du 14e s. (Husi 2003b : 31), une production à pâte brune revêtue d’un engobe rouge (to5a) pouvant dater à Tours du 14e s. (Husi 2003b : 27), une céramique à pâte fine dont la surface rouge est pourvue d’une glaçure (to7p) datée à Tours des 12e s. et 13e s. ainsi qu’une production à pâte fine rose pourvue d’un décor de barbotine sous glaçure (to7e), datée à Tours du 14e s. au milieu du 15e s.

      Les formes (Planches 17.09 a-b)

      L’éventail typologique des récipients est peu varié mais présente des originalités. Sur un effectif de 111 individus en NTI, les pichets sont de loin les vases les mieux représentés avec 106 individus en NTI. Ce sont majoritairement des pichets à col allongé (pichet 1-1) façonnés dans des pâtes blanches à beige fines glaçurées (to2c, to2a, to7b) ou non (to1d), dans une pâte beige à rose rugueuse glaçurée (to7j) ainsi que dans une pâte rose revêtue d’un décor de barbotine sous glaçure (to7e). On trouve également huit éléments de forme rattachés à un type de pichet dont la liaison col panse et la lèvre sont plus marquées que pour le pichet 1-1 (pichet 10-2). Ces pichets appartiennent à des productions à pâte blanche ou beige glaçurée (to7b, to2c). Quelques formes ouvertes sont identifiées au sein du corpus. Il s’agit tout d’abord de trois tasses polylobées toutes munies d’une anse verticale attachée à la lèvre. Elles appartiennent chacune à une production différente, à pâte blanche fine à glaçure mouchetée (to7b), à pâte fine blanche à surface rouge et glaçure mouchetée (to7p) et à pâte beige glaçurée (to2c). Ces récipients ne sont pas connus à Tours mais existent à Poitiers aux 14e s. et 15e s. (Husi 2003a : 70). Cependant, une de ces tasses (AJ-689), de même morphologie générale, est nettement plus grande que les exemplaires du même type issus du corpus (10,5 cm de hauteur, contre 7,5 et 5,2 cm de hauteur pour les deux autres tasses). Enfin, un fragment de coupe à parois fines (coupe 2-1) appartient à une production sarthoise (01j) diffusée à Tours à partir du début du 14e s.

      Datation de l’ensemble 17.09

      L’assemblage des céramiques se distingue par une forte part de productions à pâte fine blanche glaçurée (to2c, to2a, to7b, to7j) ou non (to1d) qui peuvent exister ensemble à Tours entre la seconde moitié du 13e s. et le milieu du 14e s. Les principaux types de récipients issus de ces productions (pichet 1-1, pichet 10-2) s’accordent avec cette datation (Husi 2003b : 24). Cependant, la présence de productions plus récentes comme les importations sarthoises à pâte blanche fine (01j), les céramiques dites pseudo-rouges (to5a) et la production à pâte couverte d’un décor de barbotine sous glaçure (to7e), permettent de préciser la fourchette de datation des productions majeures au début du 14e s. Cette datation concorde avec celle proposée pour la phase de travaux de l’hôtellerie qui aurait entraîné l’abandon des latrines au début du 14e s. (Lorans, Marot et Simon 2015 : 20).

      Un assemblage fonctionnellement restreint

      L’éventail typologique des récipients de l’ensemble 17.09 est caractérisé par l’absence de pots à cuire. Parmi ceux fréquemment rencontrés à Tours durant cette période, on trouve des pots dépourvus de col (pot 11-1) et des pots à col droit et lèvre peu marquée (pot 12-1) qui sont ici absents sans confusion possible (Husi 2003b : 26). A contrario, les pichets dominent très largement les autres types de récipients. Ce phénomène a probablement été causé par un rejet régulier depuis un espace de service et de consommation plutôt que depuis un espace de cuisine. On peut aussi supposer que certains pichets, découverts entiers ou très peu fragmentés, ont servi de pots de chambre après leur utilisation comme vaisselle. La présence de trois tasses polylobées est une caractéristique originale de l’assemblage des céramiques des latrines. Elles sont en effet, pour le moment, seules à représenter ce type de récipients en Touraine. La concentration de ces récipients inhabituels pose la question de leur fonction au sein de l’hôtellerie, espace d’accueil et peut-être de soin.

      Une vaisselle de qualité

      La majorité de l’assemblage comporte des pichets issus de productions courantes à Tours (to1d, to7j, to2c, to2a, to7b) au 13e s. et dans la première moitié du 14e s. (Husi 2003a : 26). Cependant, un pichet pourvu d’un décor de barbotine sous glaçure est le meilleur indice de la présence d’une vaisselle de qualité destinée à la table (Planche 17.09a : AJ-730). Le décor, qui prend la forme d’un oiseau, est réalisé par le potier en combinant des barbotines colorées avec une glaçure ponctuellement relevée par des oxydes métalliques. Des incisions sur la barbotine fraîche complètent la représentation du plumage. Bien que cette hypothèse soit difficile à étayer, on ne peut exclure que la présence d’un décor puisse renvoyer à la fonction pharmaceutique du vase qui le porte (Alexandre-Bidon 2013 : 74).

      Des pichets marqués (Planches 17.09 c-e)

      La céramique des latrines a livré un corpus de 27 marques réalisées avant cuisson sur une pâte humide, sur une pâte sèche mais non cuite ou sur une pâte cuite. Dans ce dernier cas, on peut parler de graffiti. Ces derniers sont les plus relevés (19), derrière les incisions avant cuisson (six sur pâte humide et une sur pâte sèche). Trois motifs sont dessinés à la surface des récipients. Le plus fréquent (16 occurrences) est un tracé en forme de Π. Toutes les marques avant cuisson représentent ce signe qui apparaît cependant plus souvent sous forme de graffiti (10 occurrences) Certains tracés de forme indéterminée étant composés de traits verticaux et à des emplacements similaires sur le vase à ceux en Π, il s’agit vraisemblablement de fragments de ce dernier signe. Enfin, un motif de croix est unique au sein du corpus. Incomplet, il est tracé sur pâte cuite au bas de l’anse d’un des récipients (AJ-743).

      Les marques sont présentes sur des productions variées. Il s’agit de pâtes fines partiellement glaçurées (to2a, to2c, to7b, to7j) ou non (to1d). Les récipients associés aux marques sont exclusivement des pichets, à col allongé (pichet 1-1) ou à lèvre marquée (pichet 10-2). Toujours situés au bas de la panse des vases, les tracés le sont plus particulièrement à la base ou de part et d’autre de l’anse. Le graffito en forme de croix (AJ-743) est seul à être tracé directement sur l’anse.

      La pratique des graffitis sur les céramiques est connue et bien documentée pour le bas Moyen Âge. Il s’agit souvent d’une marque pouvant avoir été laissée par l’utilisateur pour signifier sa propriété sur un vase. À l’hôpital de Jujon à Avignon, des pichets et des chopes portent de telles marques (Démians d’Archimbaud, Vallauri et Thiriot 1980 : 15). Au sein de ce corpus, l’anse gravée d’une croix est tout à fait comparable à ces graffitis de personnalisation où ce motif est récurrent (Ferri, Moine et Sabbionesi 2016 : 15-16). À Tours, cette pratique est connue par deux graffiti, situés sur des anses, découverts au monastère Saint-Julien où ils peuvent être datés à partir du dernier quart du 14e s. (Longelin 2017 : 82-84).

      Dans le cas de la plupart des marques que portent les vases des latrines, en forme de Π, l’hypothèse d’une personnalisation ne saurait être retenue. En effet, c’est un même signe qui est répété sans distinction. Les marques ne sont pas non plus des indications de contenance, puisque les vases concernés peuvent être de volumes très différents et porter un même signe. En revanche, on peut imaginer que la communauté des moines ait commandé certains pichets, marqués avant cuisson, pour un usage réservé (à un espace, une fonction, un groupe…) et détourné ou réutilisé d’autres pichets en y gravant le même signe, sur pâte cuite. Dans cette hypothèse, l’inconnue reste la raison pour laquelle les moines auraient voulu distinguer un groupe de pichets. La fonction probable de pots de chambre lisible dans la composition de l’assemblage pourrait être un élément de réponse. Le marquage des récipients pourrait également être motivé par le fonctionnement même de l’hôtellerie, où se côtoient religieux, hôtes de marque et indigents, autant de groupes qui ne partageaient probablement pas la même vaisselle (Lorans, Marot et Simon 2015 : 17-18).

      Conclusion

      L’étude de la céramique découverte à Marmoutier lors des campagnes 2016 et 2017 a permis l’identification de trois ensembles de céramiques datés de trois périodes différentes. L’ensemble 17.07 présente l’intérêt de documenter une période difficile à cerner du 5e s. à la première moitié du 6e s. On y trouve une grande part de céramique culinaire (pots 2-1, pots 2-4) fabriquée majoritairement dans des pâtes grossières micacées dont certaines font l’objet d’une nouvelle datation à la suite de l’étude (to17t, to17c, to17p). Ces céramiques à pâte grossière et micacée concentrent également une grande part des décors à la molette. Ces céramiques côtoient des vaisselles fines dont la tradition de fabrication est héritée de l’Antiquité telles que les DSP et les sigillées d’Argonne, dont la part dans l’assemblage est bien marquée. Cette vaisselle de qualité paraît être un bon marqueur du niveau social élevé du monastère si on le met en relation avec les quelques céramiques d’origine africaine ou orientale (Fig. 1) qui témoignent de sa bonne intégration aux réseaux d’échanges, à l’instar des sites du Château et de Saint-Julien à Tours, où ces productions ont également été identifiées. L’ensemble 17.08, dont la datation est établie entre la fin du 12e s. et le troisième quart du 13e s., permet de souligner la qualité de la vaisselle en usage au monastère à cette époque ainsi que de mettre en évidence un contraste fonctionnel fort avec l’ensemble 17.09, dont le dépôt est daté du début du 14e s. En effet, d’un assemblage mêlant pots de cuisson et vaisselle de table, on passe à un ensemble constitué presque exclusivement de pichets et tout à fait dépourvus de pots. La composition de cet assemblage présente un biais fonctionnel fort dont l’origine est difficile à déterminer. Il peut s’agir de vases détournés de leur fonction ou usages initiaux pour servir de pots de chambres, mais les fonctions d’accueil et peut-être de soin de l’hôtellerie peuvent également être mises en cause. Le marquage quasi systématique et sous un même signe de certains pichets ainsi que la présence de trois tasses polylobées inhabituelles en Touraine sont probablement des indices qui permettraient de caractériser cette spécialisation fonctionnelle de l’ensemble 17.09.

      Références utiles

      • Références utiles

      Alexandre-Bidon 2013
      Alexandre-Bidon D. – Dans l’atelier de l’apothicaire : Histoire et archéologie des pots de pharmacie XIIIe-XVIe siècle, A. et J. Picard, Paris, 336 p.

      Bonifay, Raynaud, Berthault et al. 2007
      Bonifay M., Raynaud C., Berthault F. et al. – Échanges et consommation, dossier : Antiquité tardive, haut Moyen Âge et premiers temps chrétiens en Gaule méridionale. Seconde partie : monde rural, échanges et consommation, Gallia, 64 : 93-161.

      Démians d’Archimbaud, Vallauri et Thiriot 1980
      Démians d’Archimbaud G., Vallauri L. et Thiriot J. – Céramiques d’Avignon : Les fouilles de l’Hôtel de Brion et leur matériel, Mémoires de l’Académie de Vaucluse, 7e série, Académie de Vaucluse, Avignon, 188 p.

      Ferri, Moine et Sabbionesi 2016
      Ferri M., Moine C. et Sabbionesi L. – The sound of silence, scratched marks on late medieval and early modern pottery from nunneries : practice and significance, in : Ferri M., Moine C. et Sabbionesi L. (dir.), In & Around : Ceramiche e comunità, Secondo convegno tematico dell’ AIECM3 (Faenza, Museo Internazionale delle Ceramiche, 17-19 aprile 2015), All’Insegna del Giglio, Sesto Fiorentino : 15-23.

      Galinié, Husi, Motteau et al. 2014
      Galinié H., Husi P., Motteau J. et al. – Des Thermes de l’Est de Caesarodunum au Château de Tours. Le site 3, Recherches sur Tours 9, 50e supplément à la Revue Archéologique du Centre de la France, FERACF, Tours, 180 pages + [partie électronique]

      Husi 2003a
      Husi P. (dir.) – La céramique médiévale et moderne du Centre-Ouest de la France (11e-17e s.). Chrono-typologie de la céramique et approvisionnement de la vallée de la Loire moyenne, 20e supplément à la Revue Archéologique du Centre de la France, FERACF, Tours, 1 cédérom, 110 p. [En ligne].

      Husi 2013a
      Husi P. (dir.) – La céramique du haut Moyen Âge dans le Centre-Ouest de la France : de la chrono-typologie aux aires culturelles, 49e supplément à la Revue Archéologique du Centre de la France, ARCHEA, FERACF, Tours, 1 cédérom, 268 p. [En ligne].

      Longelin 2017
      Longelin A. – La céramique médiévale et moderne (13e-18e siècles) du site Saint-Julien, à Tours (site 16) : étude des contextes archéologiques en relation avec l’infirmerie de l’Abbaye, mémoire de Master 2, Université François-Rabelais, Tours, 108 p.

      Lorans et Creissen 2016
      Lorans É. et Creissen T. (dir.) – Le site de l’Abbaye de Marmoutier (Tours, Indre-et-Loire), Rapport 2016, CITERES-LAT, Tours, 2 vol. dactyl.

      Lorans, Marot et Simon 2015
      Lorans É., Marot E. et Simon G. – Marmoutier (Tours) : de l’hôtellerie médiévale à la maison du Grand Prieur, Bulletin du centre d’études médiévales d’Auxerre|BUCEMA, hors série n°8 [En ligne].

      Piéri 1998
      Piéri D. – Les importations d’amphores orientales en Gaule Méridionale durant l’Antiquité tardive et le haut Moyen Âge (IVe-VIIe siècles après J.-C.), typologie, chronologie et contenu, in : SFECAG, Actes du Congrès d’Istres, Marseille : 97-105.

      1.2A. TOURS : LE SITE DE SAINT JULIEN AU HAUT MOYEN ÂGE

      Claire Gerbaud
       

      Le site

      Le site

       | ICERAMM

      Les lots de céramiques étudiés présentement proviennent de la fouille du site de Saint-Julien à Tours (site 16). Il s’agit de fouilles programmées qui ont eu lieu entre 2000 et 2003 sous la direction d’Henri Galinié et d’Élisabeth Lorans (Galinié et al. 2000, 2001, 2002, 2003). Cette étude a été réalisée entre 2012 et 2013 dans le cadre d’un Master 2 sous la direction de Philippe Husi (Gerbaud 2013).

      Saint-Julien aussi connu sous le terme de Sanctis Julianis est le plus ancien monastère de Touraine après Marmoutier. Il se situe entre la cité de Tours (constituée de la civitas et de son suburbium) et la basilique (constituée du castrum sancti-Martini et de son territoire propre). Ce site est donc intéressant notamment par sa position remarquable, entre la Loire et l’abbaye de Saint-Martin.

      Les lots de céramiques sont composés de tessons très fragmentés, avec une part importante de mobilier redéposé. Il semble d’ailleurs indispensable de préciser que l’on se trouve en contexte de « terres noires », ce qui explique notamment la nature très altérée du mobilier.

      Si la qualité de la céramique n’est pas exceptionnelle, l’intérêt de cette étude réside dans la position de Saint-Julien au sein de l’espace urbain. En effet, vers 950 la ville de Tours s’organise en deux pôles qui constituent deux noyaux d’urbanisation. Ces deux espaces sont alors en compétition. Saint-Julien se trouve entre ces deux zones. On peut donc mettre en évidence les différences et/ou les similitudes qui existent entre ces trois sites.

      Trois ensembles ont été sélectionnés pour être intégrés à cette étude correspondant aux ensembles 18.01 ; 18.02 et 18.03. Ils correspondent aux niveaux du haut Moyen Âge, c’est-à-dire les niveaux de « terres noires ». L’ensemble 18.01 a été interprété comme correspondant à une occupation domestique ou à un remblai. L’ensemble 18.02 a, lui, été interprété comme un niveau d’occupation, tout comme l’ensemble 18.03. Le corpus total représente un Nombre de Restes de 13 347 tessons, dont environ 78,7 % du mobilier est redéposé. Dans le détail, l’ensemble 18.01 est constitué de 7 735 tessons avec un pourcentage de mobilier redéposé de 80,62 % ; l’ensemble 18.02 est constitué de 3 721 tessons dont 81,89 % de gallo-romains et l’ensemble 18.03 est constitué de 1 891 tessons avec 73,72 % de tessons gallo-romains.

      Proposition basée sur

        Ensemble 18.01

        • Ensemble 18.01

        Ensemble 18.02

        • Ensemble 18.02

        Ensemble 18.03

        • Ensemble 18.03

        Références utiles

        • Références utiles

        Galinié et al. 2000
        Galinié H., Lorans É., Fondrillon M., Laurens-Berge M., Moreau A. et Rocque G. – Tours Site 16 – Fouille programmée sur le site Prosper Mérimée/Saint-Julien à Tours, Rapport 2000, 1re campagne de fouille, rapport multicopié, UMR 6575, Tours.

        Galinié et al. 2001
        Galinié H., Lorans É., Fondrillon M., Moreau A. et Rocque G. – Tours Site 16 – Fouille programmée sur le site Prosper Mérimée/Saint-Julien à Tours, Rapport 2001, 2e campagne de fouille, rapport multicopié, UMR 6575, Tours.

        Galinié et al. 2002
        Galinié H., Lorans É., Fondrillon M., Moreau A., Laurent M. et Poupet P. – Tours Site 16 – Fouille programmée sur le site Prosper Mérimée/Saint-Julien à Tours, Rapport 2002, 3e campagne de fouille, rapport multicopié, UMR 6575, Tours.

        Galinié et al. 2003
        Galinié H., Lorans É., Fondrillon M., Moreau A., Laurent M. et Seigne J. – Tours Site 16 – Fouille programmée sur le site Prosper Mérimée/Saint-Julien à Tours, Rapport 2003, 4e campagne et dernière campagne de fouille, rapport multicopié, UMR 6575, Tours.

        Gerbaud 2013
        Gerbaud C. – La céramique médiévale de Saint-Julien à Tours : datation, aide à la caractérisation de l’usage du sol et à l’interprétation sociale du site, mémoire de master 2, Université François Rabelais, Tours, 180 p.

        1.2B. TOURS : LE SITE DE SAINT JULIEN DU 13e AU 18e S.

        Alexandre Longelin
         

        Le site

        Le site

         | ICERAMM

        Le monastère Saint-Julien, à Tours a fait l’objet de fouilles programmées de 2000 à 2003 sous la direction d’Henri Galinié et Élisabeth Lorans, du Laboratoire Archéologie et Territoires (LAT) de l’Université de Tours. Ces recherches avaient pour objet la documentation d’une zone située au centre de Tours et alors méconnue de l’archéologie, en particulier pour l’Antiquité et le haut Moyen Âge, ainsi que la connaissance du monastère, fondé par Grégoire de Tours au 6e s. Dans le prolongement de l’étude menée par Claire Gerbaud sur la céramique issue des « terres noires » du haut Moyen Âge (Gerbaud 2013), les lots de céramiques du bas Moyen Âge et de l’époque moderne (13e s.-18e s.) ont fait l’objet d’un mémoire de recherche sous la direction de Philippe Husi (Longelin 2017). Ce matériel provient plus précisément des niveaux d’occupation de l’ancienne infirmerie du monastère ainsi que d’une partie des occupations ayant suivi la destruction de ce bâtiment au 18e s. L’étude a permis l’identification de quatre ensembles datés du second quart du 13e s. à la fin du 18e s.

        L’infirmerie médiévale et le contexte stratigraphique de l’étude

        L’infirmerie du monastère Saint-Julien est bâtie entre le second quart du 13e s. et le milieu du 14e s. contre le mur de clôture de l’abbaye, édifié entre le 11e s. et le 12e s. L’identification du bâtiment retrouvé en fouille repose sur l’étude régressive des plans de l’abbaye, dont le plus ancien est daté de 1651, ainsi que sur un texte de 1114 qui mentionne une infirmerie dans le même secteur du monastère (Galinié et al. 2000 : 21-22). Ce bâtiment connaît un premier état avec un étage et un rez-de-chaussée tous deux pourvus d’un âtre. Au rez-de-chaussée, une petite fosse probablement fermée par une trappe était aménagée dans une maçonnerie antérieure arasée. Son usage exact n’est pas connu : trop petite pour être une fosse de latrines, elle pourrait être liée à un autre besoin sanitaire (Galinié et Lorans 2001 : 19-21). L’instabilité du terrain provoque un réaménagement du bâtiment entre le milieu du 14e s. et le troisième quart du 15e s. Ce second état comprend notamment l’aménagement de deux autres petites fosses ainsi que la pose d’un sol de carreaux de terre cuite. Le fonctionnement du bâtiment connaît un changement entre la fin du 15e s. et le troisième quart du 16e s. car les fosses perdent leur fonction pour être abandonnées et comblées. Les rejets domestiques liés à ce changement dans l’utilisation de la structure sont très importants et livrent la majorité du corpus. Par la suite, l’étude a mis en évidence un hiatus, caractérisé par l’absence d’un faciès chronologique propre au 17e s. à Tours. Ce hiatus peut correspondre à la désaffection du bâtiment dont on sait qu’il n’est plus une infirmerie en 1639, lorsque les mauristes reprennent en main le monastère (Galinié et al. 2001 : 21). Ce sont également les mauristes qui entreprennent l’aménagement d’un vaste jardin à l’est du monastère, ce qui entraîne une destruction de l’ancienne infirmerie à une date que l’étude régressive des plans situe entre 1739 et 1761. Les niveaux de cour et les terres de jardins qui succèdent à cette destruction livrent à nouveau de la céramique. Le contexte stratigraphique d’où provient le corpus est donc constitué d’une succession de niveaux d’occupations intérieures de l’infirmerie auxquels se juxtaposent des terres de jardins régulièrement brassées mais plus riches en mobilier car ayant servi de dépotoir domestique. Les niveaux du 18e s., s’ils bénéficient du terminus post quem de 1739, comprennent également des terres de jardin ayant subi un brassage régulier.

        Proposition basée sur

          Ensemble 18.04

          • Ensemble 18.04

          L’ensemble 18.04 (Planche 18.04) correspond à des couches d’occupations intérieures (Agrégation 1.41) et extérieures (Agrégations 2.16, 2.17) contemporains du premier état de l’infirmerie médiévale. Ces niveaux ont livré 3 391 fragments de céramiques, dont 439 sont redéposés, pour 167 individus en NMI et 148 individus en NTI. L’ensemble est daté par comparaison avec les autres assemblages tourangeaux du second quart du 13e s. au milieu du 14e s. Les arguments de datation fournis par le reste du mobilier (de la verrerie principalement datée du 12e s. au 15e s. ainsi qu’une bulle papale du pontificat d’Alexandre IV entre 1254 et 1261) concordent avec les données de la céramique sans toutefois préciser la fourchette chronologique de l’assemblage. Le faciès de la céramique de l’ensemble 18.04 est caractérisé par une forte utilisation de pichets à col long et évasé (pichet 1-1) façonnés dans une pâte blanche fine (to1k) pouvant être revêtue d’une glaçure mouchetée verte (to7b). Certaines de ces pâtes fines et blanches possèdent en plus une surface orangée qui apparaît rouge sous la glaçure (to7p). Ces productions diffusées à Tours jusqu’à la fin du 13e s. pour to1k et to7p, et encore au siècle suivant pour to7b. Elles sont en phase de disparition au sein de l’assemblage car celui-ci comprend d’autres céramiques dont l’apparition est datée à Tours à partir du 14e s. Il s’agit principalement de pichets à lèvre rentrante (pichet 2-1) façonnés dans une pâte blanche fine et dure (01j) provenant des environs de Saint-Jean-de-la-Motte dans la Sarthe, ainsi que de pichets à col long (pichet 1-1) et de pots dépourvus de col (pot 11-1) fabriqués dans une pâte rugueuse beige à rose (to6a). On perçoit également le début de diffusion de céramiques à pâte orangée (to4b), ce qui permet d’établir la fourchette basse de la datation de l’ensemble 1 au milieu du 14e s., par comparaison avec les autres contextes de Tours (Husi 2003a : 26-27).

          Ensemble 18.05

          • Ensemble 18.05

          L’ensemble 18.05 (Planche 18.05 a-b) est lié au réaménagement de l’infirmerie qui marque le passage de l’état 1 à l’état 2, entre le milieu du 14e s. et le troisième quart du 15e s. Il est issu de couches d’occupations intérieures (Agrégation 1.12) et extérieures (Agrégations 2.14, 2.15). Le faciès typologique y est proche de celui de l’ensemble 18.04 avec une proportion importante des céramiques à pâte beige rugueuse (to6a) désormais en phase de diffusion, tout comme les pichets Saint-Jean-la-Motte (pichet 2-1 en 01j), bien représentés. C’est la part plus importante de céramiques à pâte fine beige (to1c), rouge ou orangée (to3c) qui permet d’établir la fourchette basse de la datation. Les formes les plus fréquentes sont alors des pichets à col droit souvent annelé (pichet 8-1), des pichets à col allongé (pichet 1-1) moins fréquents que dans le premier ensemble (18.04) ainsi que des coquemars dépourvus de col (pot 11-1) ou à col droit et à lèvre en bourrelet (pot 12-1). C’est également dans cet ensemble que l’on peut déceler l’apparition de lèchefrites et de gobelets à paroi fine (gobelet 3 en 03f) qui sont une autre importation sarthoise des environs de Ligron (Husi 2003a : 31).

          Ensemble 18.06

          • Ensemble 18.06

          L’ensemble 18.06 (Planches 18.06 a-g) correspond à un changement dans l’utilisation de l’infirmerie qui se manifeste notamment par la formation de dépotoirs domestiques contenant une grande quantité de mobilier (Agrégations 1.11, 2.10, 2.11, 2.13). La fourchette de datation établie couvre une période allant de la fin du 15e s. au troisième quart du 16e s. Les productions dominantes sont des céramiques à pâte fine beige qui contient des inclusions ferrugineuses (to1c) ainsi que des céramiques à pâte grossière orange à brune (to9b) dont les ateliers sont connus à Tours. Des productions à pâte orange à rouge lissée (to3c) et à pâte rouge rugueuse (to5c) sont également très utilisées. Les formes sont très variées, ce qui est une caractéristique de la période, où des récipients destinés à des fonctions spécifiques se multiplient. En effet, si les coquemars, le plus souvent à col cintré et à lèvre déjetée (pot 13-1), sont les récipients les plus utilisés, la vaisselle liée à la préparation des mets comporte aussi des couvercles, à emboîtement (couvercle 2-1) ou non (couvercle 1), des lèchefrites ainsi que des plats ou jattes (plat 5-1, plat 2-1). La vaisselle de service et de consommation est toutefois fréquente avec de nombreux pichets, principalement pourvus d’un col cintré et d’une panse globulaire (pichet 8-2). Les récipients de ce type comportent souvent un décor à barbotine et glaçure polychrome. On trouve aussi quelques pichets à profil en S (pichet 10-1) toujours revêtus d’une glaçure monochrome. Un de ces pichets (AI-397) est muni d’un décor de pastilles. On trouve également des pichets à lèvre rentrante et parois minces (pichet 2-1) façonnés dans une pâte rose à rouge très fine qui provient des ateliers sarthois de Ligron (03f). Ces pichets sont du même type que les récipients plus anciens produits à Saint-Jean-de-la-Motte mais avec des variantes morphologiques du rebord. Les gobelets de forme tronconique et aux parois très minces (gobelet 3) qui proviennent des environs de Ligron sont par ailleurs très utilisés sur le site dans la fourchette de datation de l’ensemble (fin 15e s.-troisième quart 16e s.) : on en dénombre 69 individus en NMI. Une autre caractéristique de ce troisième ensemble est la présence marquée de pots tronconiques de grande taille (pot 1-1, 1-2, 1-3) destinés au transport et au stockage du beurre, qui appartiennent à une production en grès noir (to19c) provenant du Domfrontais. Des pots à lèvre plate (pot 6-1) fabriqués dans une pâte très grossière (to10a) caractéristique de productions lavalloises, sont également des contenants liés à l’importation de beurre. Les productions de grès bas-normand sont cependant bien plus fréquentes, de l’ordre d’environ trois individus pour un en NMI. S’ajoutent à la catégorie des récipients destinés au transport de denrées quelques fragments de gourdes. Enfin, la particularité de ce troisième ensemble est l’utilisation soutenue d’objets et de récipients en céramique à fonction spécifique. Il s’agit d’abord d’objets à proprement parler telles que les lampes et les tirelires, mais aussi de vases dont la fonction est difficile à déterminer. Parmi ces derniers se trouve un récipient qui s’apparente à une grande coupe à trois becs tubulaires, fermée par une partie sommitale en forme de cloche (type 12). Cette partie supérieure est probablement surmontée par un tenon et une ouverture y est découpée avant cuisson. Ce type de récipient est connu à Poitiers dans un contexte daté de la fin du 14e s. à la fin du 15e s. où il est interprété comme une vaisselle de consommation de boisson (Véquaud 2003 : 71). On trouve également deux récipients très fragmentaires pouvant être restitués sous la forme de pots de petite taille à col inexistant et munis d’un bec verseur tangent à la lèvre. Ces récipients de faible contenance (9 et 11 cm de diamètre à l’embouchure) et dont le verseur correspond sans doute à un besoin de contrôler le débit, pourraient être des chevrettes destinées à la conservation et à la consommation de sirops pharmaceutiques (Ravoire 2006 : 147). Enfin, un fragment de lèvre peut appartenir à une albarelle.

          Ensemble 18.07

          • Ensemble 18.07

          L’ensemble 18.07 (Planche 18.07) est issu de sols de cours et de terres de jardin postérieures à la destruction de l’infirmerie, qui bénéficient pour leur datation du terminus post quem de 1739 fourni par l’étude des plans de l’abbaye. L’ensemble est constitué de 693 tessons pour 81 individus en NMI et 58 individus en NTI. Cependant, une majeure partie des productions en présence sont redéposées au sein de l’assemblage. Cette redéposition massive provient vraisemblablement de la perturbation des dernières couches d’occupation de l’infirmerie, contemporaines de l’ensemble 18.06. L’assemblage des céramiques en contexte est dominé par des pots à cuire dépourvus de col, à lèvre à gorge interne très prononcée (pot 11-2) et parfois munis d’une base tripode (pot 11-3). Ils peuvent être façonnés dans des pâtes claires ou orangées à glaçure monochrome (to2b, to4a) répartie à l’intérieur des récipients ainsi qu’en grès gris de la Borne ou de la Puisaye (to21c). On trouve également dans cette dernière production (to21c) une cruche pourvue de deux anses horizontales et d’une anse en panier (cruche 2-1). La faïence stannifère (to12i) est très utilisée. Il s’agit principalement d’assiettes à marli dans le prolongement du bassin (assiette 2) dont certaines sont pourvues de bordures géométriques peintes au bleu de cobalt. Le groupe des récipients en faïence comprend également une probable tasse à lèvre éversée (tasse 8) et un pot de chambre à lèvre en crosse. Ces récipients en contexte peuvent être datés du 18e s., par comparaison avec les autres contextes tourangeaux. De plus, l’absence de faïences à glaçure au manganèse, dite « culs-noirs » permet d’exclure une datation au 19e s, à l’époque où ces productions connaissent leur large diffusion (Rosen 1995 : 128-129). Sur la base de ces arguments, l’ensemble peut être donc être daté entre 1739 jusqu’à la fin du 18e s., sous réserve de préciser la date d’apparition des « culs-noirs ».

          L’apport de l’analyse socio-fonctionnelle de la céramique à l’histoire du site

          Au terme de l’étude, l’analyse socio-fonctionnelle des ensembles de céramiques devait répondre à plusieurs interrogations concernant tout d’abord le niveau social des habitants pendant et après l’utilisation de l’infirmerie, mais aussi sur la possibilité de percevoir les fonctions d’hygiène et de soin du bâtiment médiéval dans l’assemblage des céramiques qui lui était lié. À la première question répondent les nombreux vases décorés et la prédominance de vaisselles à pâte fine glaçurée dans les ensembles 1 à 3, qui attestent la capacité des moines à se réapprovisionner fréquemment en vaisselle de qualité. Il faut ajouter à ces vaisselles décorées un pique-fleurs (AI-924) orné de médaillons figuratifs et de casiers poinçonnés, trouvé en position redéposée dans les niveaux du 18e s. et datant probablement de la dernière utilisation de l’infirmerie (15d-16c). Dans l’ensemble 18.05 et plus encore dans l’ensemble 18.06, certains vases montrent que le monastère est fourni en beurre et que la cuisson en rôtie est régulièrement pratiquée (lèchefrites). Enfin, un fragment d’anse décoré est peut-être le meilleur indice de l’utilisation d’une vaisselle d’exception au sein du monastère. La pâte de ce fragment, tendre mais très fine, sans inclusions visibles à l’œil nu, ainsi que les technique et motif du décor (points au bleu de cobalt et série de lignes horizontales peintes) se rattachent aux productions de faïences, ou majoliques, italiennes des 14e s. et 15e s. (Alexandre-Bidon 2013 : 201-209) Ces importations se rencontrent ponctuellement en Europe du Nord dans des contextes des 14e s. et 15e s., et sont considérés comme un indicateur d’un statut social élevé (De Groote 2014 : 378-387). Toutefois, cet élément provient de couches d’occupation perturbées par la destruction de l’infirmerie et ne peut être rattaché avec certitude à un des ensembles étudiés. Au 18e s., il est plus difficile de se faire une idée du niveau social des habitants d’après la céramique. La présence de faïences n’est pas d’un grand secours à une période où elles sont très répandues. Dans tous les ensembles, les assemblages des céramiques sont principalement constitués d’une vaisselle domestique parmi lesquelles la vaisselle liée à la consommation des boissons est très visible, ce qui est un phénomène connu à Tours et ailleurs en France pour les périodes du 13e s. et du début du 14e s. mais qui pourrait être propre à ce site, lieu de vie d’une communauté monastique, pour les ensembles 2 (14c-15c) et 3 (15d-16c). En témoignent la grande quantité de gobelets provenant de Ligron mais également la forte utilisation de pichets, dont l’usage individuel est envisageable. Cette dernière hypothèse est illustrée au sein du corpus par deux graffiti tracés sur des anses de pichets et qui sont probablement à interpréter comme des marques d’individualisation des récipients (Démians d’Archibaud, Vallauri et Thiriot 1980 : 73).

          À plusieurs titres, cette analyse socio-fonctionnelle de la céramique n’ouvre à elle seule qu’une faible fenêtre pour l’interprétation du site. Elle ne repose en effet que sur une partie de la vaisselle en usage, dont le reste était en métal, en verre, en bois, et ne permet pas de distinguer les différentes origines sociales des utilisateurs. On se gardera également de considérer les catégories fonctionnelles utilisées dans l’étude de manière rigide car un grand nombre d’usages se cachent assurément derrière des céramiques de même type. Ce biais dans l’analyse des fonctions est peut-être le principal écueil dans l’identification de vases pharmaceutiques. On dispose seulement de quelques indices de l’existence de ces récipients au sein du corpus, et qui appartiennent tous à la période fin 15e s.-troisième quart 16e s. Tout d’abord les possibles chevrettes, soit des récipients à faible contenance et probablement fermés par lequel on verse de petites quantités par un bec tubulaire (Alexandre-Bidon 2013 : 108-109). Ensuite l’albarelle qui peut également servir à transporter des petites doses préparations pharmaceutiques (Alexandre-Bidon 2013 : 78-79). À titre d’hypothèse, on peut imaginer que le récipient à trois becs tubulaire (type 12) soit aussi lié à une fonction d’hygiène, notamment si on l’assimile à des exemples de lavabos en céramiques connus en Flandres (De Groote 2014 : 240-242). Il faut probablement chercher parmi la quantité de vaisselle attribuée par leur forme à la cuisine et à la table le reste des récipients destinés au soin et à l’hygiène (Alexandre-Bidon 2013 : 22-24). Les tentatives de catégorisation sont d’autant plus brouillées que la nature du soin lui-même peut être interrogée : l’alimentation ne joue-t-elle pas un rôle curatif de premier plan dans les hôpitaux des 17e s. et 18e s. (Ferrières 2007 : 165-168) ?

          Conclusion

          De manière générale, les informations chrono-typologiques de la céramique du site de Saint-Julien concordent avec celles déjà obtenues dans les autres contextes de la ville de Tours. Le rythme de la chrono-typologie de Tours transparaît dans les données recueillies à Saint-Julien avec notamment la transition entre oules à bandeau (pot 2-2) et coquemars (pot 11-1, pot 12-1) au cours du 13e s. (Husi 2003a : 23) ; les importations de production sarthoises à pâte fine (01j) au début du 14e s. (Husi 2003a : 25) puis la multiplication, à la fin du 15e s. et au 16e s. de récipients à fonction spécifique. Le mobilier du 18e s. offre un éventail de productions et de récipients comparable à celui du reste de la ville à la même époque (Husi 2003a : 27), avec une utilisation marquée d’une vaisselle de table en faïence et de récipients en grès du Berry ou de la Puisaye. L’analyse fonctionnelle du corpus permet d’attester une nature domestique de l’occupation du 13e au 16e s. puis au 18e s. La céramique ne livre en revanche que peu d’indices des fonctions de soin et d’hygiène qui étaient celles de l’infirmerie médiévale et moderne. Pour le 18e s., malgré les perturbations des niveaux étudiés qui contiennent une majorité de matériel redéposé, il est intéressant de disposer d’un ensemble de céramique dont la datation s’appuie en partie sur les plans du monastère, mais aussi dont le dépôt est intervenu à la suite d’une longue désaffection de l’infirmerie qui a freiné le rejet de céramiques au 17e s. (Longelin 2017 : 50).

          Références utiles

          • Références utiles

          Alexandre-Bidon 2013
          Alexandre-Bidon D. – Dans l’atelier de l’apothicaire : Histoire et archéologie des pots de pharmacie XIIIe-XVIe siècle, A. et J. Picard, Paris, 336 p.

          Démians d’Archimbaud, Vallauri et Thiriot 1980
          Démians d’Archimbaud G., Vallauri L. et Thiriot J. – Céramiques d’Avignon : Les fouilles de l’Hôtel de Brion et leur matériel, Mémoires de l’Académie de Vaucluse, 7e série, Académie de Vaucluse, Avignon, 188 p.

          De Groote 2014
          De Groote K. – Middeleeuws aardewerk in Vlaanderen : Techniek, typologie, chronologie en evolutie van het gebruiksgoed in de regio Oudenaarde in de volle en late middeleeuwen (10de-16de eeuw), Onroerend Erfgoed, Brussels, 736 p.

          Ferrières 2007
          Ferrières M. – Nourritures canailles, Éditions du Seuil, Paris, 476 p.

          Galinié et al. 2000
          Galinié H., Lorans É., Fondrillon M., Laurens-Berge M., Moreau A. et Rocque G. – Tours Site 16 – Fouille programmée sur le site Prosper Mérimée/Saint-Julien à Tours, Rapport 2000, 1re campagne de fouille, rapport multicopié, UMR 6575, Tours.

          Galinié et al. 2001
          Galinié H., Lorans É., Fondrillon M., Moreau A. et Rocque G. – Tours Site 16 – Fouille programmée sur le site Prosper Mérimée/Saint-Julien à Tours, Rapport 2001, 2e campagne de fouille, rapport multicopié, UMR 6575, Tours.

          Gerbaud 2013
          Gerbaud C. – La céramique médiévale de Saint-Julien à Tours : datation, aide à la caractérisation de l’usage du sol et à l’interprétation sociale du site, mémoire de master 2, Université François Rabelais, Tours, 180 p.

          Husi 2003a
          Husi P. (dir.) – La céramique médiévale et moderne du Centre-Ouest de la France (11e-17e s.). Chrono-typologie de la céramique et approvisionnement de la vallée de la Loire moyenne, 20e supplément à la Revue Archéologique du Centre de la France, FERACF, Tours, 1 cédérom, 110 p. [En ligne].

          Husi 2003b
          Husi P. – Chrono-typologie de la céramique de Tours et réseaux d’approvisionnement de la ville, in : Husi 2003a : 23-38.

          Husi et Rodier 2011
          Husi P. et Rodier X. – ArSol: An archaeological data processing system, in : Jerem E., Redö F. et Szeverényi V., On the road to reconstruct the past, Computer Application and Quantitative Methods in Archaeology (CAA), Proceedings of the 36th International Conference (Budapest, April 2-6 2008), Archaeoligua, Budapest : 86-92.

          Longelin 2017
          Longelin A. – La céramique médiévale et moderne (13e-18e siècles) du site Saint-Julien, à Tours (site 16) : étude des contextes archéologiques en relation avec l’infirmerie de l’Abbaye, mémoire de Master 2, Université François-Rabelais, Tours, 108 p.

          Ravoire 2006
          Ravoire F. – Typologie raisonnée des céramiques de la fin du Moyen Âge et du début de l’époque moderne provenant du Beauvaisis, de Paris et d’ailleurs, retrouvées sur les sites de consommation parisiens et franciliens, Revue Archéologique de Picardie, 1 : 105-202.

          Rosen 1995
          Rosen J. – La faïence en France du XIVe au XIXe siècle : Histoire et technique, Errance, Paris, 215 p.

          Véquaud 2003
          Véquaud B. – Chrono-typologie de la céramique de Poitiers et réseaux d’approvisionnement de la ville, in : Husi 2003a : 67-78.

          1.3. TOURS : LE SITE DE SAINT-MARTIN

          Claire Gerbaud
           

          Le site

          Le site

           | ICERAMM

          La basilique, constituée du castrum sancti Martini et de son territoire propre, est un des espaces importants de la ville de Tours. Aux alentours de 950 la ville s’organise en deux pôles (Fig. 1). Ces deux noyaux d’urbanisation sont d’une part la cité (site du Château) et d’autre part Saint-Martin. Cette opposition rend compte de la rivalité qui existait entre le pouvoir laïc et le pouvoir religieux. Il est donc intéressant d’intégrer ce site à l’étude car cela permettra de comparer le faciès de la céramique avec celui de la cité (site du Château et Chapelle Saint-Libert).

          Fig. 1 : Localisation du Castrum sancti Martini et de la cité.

          Le site de Saint-Martin a été fouillé en 1979 (zone 1), en 1981 (zone 3) et en 1982 (zone 5) sous la direction d’Henri Galinié. Toutefois, les ensembles de céramiques étudiés dans le cadre de cette étude proviennent uniquement de la fouille du cloître (zone 5).

          Le mobilier qui a été retenu provient de fosses-dépotoirs : F.210 (AC-1), F.211 (AC-2), F.150 (AC-7) et F.155 (AC-11). Le Nombre de Restes pour ces quatre ensembles est de 478 tessons. Quant au nombre de récipients, il est estimé à 75 individus. On notera aussi la part non négligeable de tessons redéposés qui rend compte d’un brassage important.

          Proposition basée sur

            Ensemble 19.01

            • Ensemble 19.01

            Ensemble 19.02

            • Ensemble 19.02

            Ensemble 19.03

            • Ensemble 19.03

            Ensemble 19.04

            • Ensemble 19.04

            1.4. TOURS : LE SITE DES DAMES BLANCHES

            Jérôme Bouillon
             

            Le site

            Le site

             | ICERAMM

            La céramique prélevée sur le site de la « Clinique des Dames Blanches » à Tours (Indre-et-Loire) réunit un corpus de 1 417 tessons représentant 350 NMI. L’ensemble a permis de mettre en évidence des productions témoignant principalement d’une occupation pérenne du site entre la période carolingienne et la fin du Moyen Âge classique.

            Proposition basée sur

              Ensemble 140.01

              • Ensemble 140.01

              De manière générale, les productions identifiées s’intègrent dans de vastes périodes chronologiques distinctes, qui se répartissent selon un découpage tributaire des variations technologiques ou morphologiques sensiblement perceptibles au sein du corpus. Il s’agit essentiellement de productions 9e-11e s. et plus particulièrement de la deuxième moitié 10e-11e s. Les productions antérieures au 9e s. restent faibles, seuls quelques lots deuxième moitié 8e-9e s. ont pu être attestés, alors que les céramiques de l’Antiquité tardive et mérovingiennes sont rares ou inexistantes. Le reste du corpus témoigne d’une part de productions plus ou moins diffuses du bas Moyen Âge et plus sensiblement des 13e-14e s., et d’autre part de productions qui couvrent l’ensemble de l’époque moderne et plus particulièrement le 16e s., ainsi que l’époque contemporaine (19e-20e s.). L’échelle d’analyse se limite aux assemblages inscrits dans les traditions de production de la fin du premier Moyen âge et plus spécifiquement ceux situés entre le 10e s. et le milieu du 12e s.

              En l’absence d’entité chrono-fonctionnelle clairement affichée, seule l’homogénéité des contextes chronologiques et l’aspect qualitatif des lots ont primé. La sélection s’est portée sur les assemblages ayant livré un mobilier céramique exploitable, d’un point de vue quantitatif, avec un corpus en nombre de restes (NR), en nombre minimum d’individus (NMI) et en nombre typologique d’individus (NTI) construit sur les éléments techniques, morphologiques ou décoratifs les mieux conservés, permettant également une identification fonctionnelle des individus.

              L’ensemble sélectionné réunit des structures annexes d’habitat (cellier F.353 et F.525), des fosses (F.201, F.299 et F.244), l’ensemble intégrant un espace de 100 m² le plus densément occupé du site. À cela s’ajoutent un fossé (F.332), dont le mobilier restitue des assemblages homogènes et cohérents avec l’occupation en place, et une couche stratigraphique (US.1 069) dont le mobilier témoigne d’illustrations typologiques intégrant pleinement les contextes chronologiques appréhendés. Le corpus se compose de 300 tessons parmi lesquels 46 NMI ont pu être identifiés.

              Les productions restent principalement locales, les pâtes de Touraine formant l’essentiel du corpus. Quelques productions exogènes sont associées dans des proportions relativement marginales. Il s’agit notamment des confections en provenance des ateliers du Blaisois, mais également des productions dites « chamottées » dont l’origine reste encore incertaine.

              Le répertoire des formes est quant à lui représentatif d’un vaisselier usuel courant de cette période. Il regroupe essentiellement des formes fermées où se côtoient individus liés au service de la boisson, de type cruche, les mieux conservées ayant parfois maintenu leur système verseur, ou à la cuisson, de type pot à cuire et oule. Les formes ouvertes sont quasi absentes, mais les rares individus recensés sont bien conservés.

              Planches de dessin par ensemble

              • Planches de dessin par ensemble

              planche 140.01a
              planche 140.01b
              planche 140.01c

              1.5. TOURS : LE SITE DE DABILLY

              Jérôme Bouillon
               

              Le site

              Le site

               | ICERAMM

              La céramique prélevée sur le site de la « Rue Dabilly » à Tours (Indre-et-Loire) réunit un corpus global de 2 715 tessons représentant 599 NMI. Le mobilier étudié a permis de mettre en évidence plusieurs occupations de périodes chronologiques bien définies, dont l’essentiel est à situer à la fin du premier Moyen Âge.

              L’échelle d’analyse se limite aux assemblages inscrits dans les traditions de production du premier Moyen âge et plus spécifiquement ceux situés entre le 9e s. et le 12e s.

              Hormis les structures intégrant l’ensemble 16.01 (F.19, F.40, F.41, F.42 et F.137) qui restitue un faisceau parcellaire orthonormé assimilé à une connexion viaire (doubles fossés bordiers), et l’ensemble 16.03, qui regroupe deux fossés (F.7 et F.39) pérennisant une partie de ce réseau, s’ajoute toute une série de fosses diffuses (F.11, F.33, F.128, F.129 et F.317) ou de silos (F.49 et F.59) ne témoignant pas d’entité chrono-fonctionnelle clairement affichée. Ces différentes structures, intégrées à l’ensemble 16.02, restituent des assemblages homogènes, chronologiquement cohérents avec le reste du corpus d’analyse.

              Dix d’entre elles renvoient à des contextes ciblant plus particulièrement le 9e-première moitié du 10e s., dont certains voient leurs bornes chronologiques réduites à la deuxième moitié du 9e-première moitié du 10e s. (ensemble 16.01 et 16.02).

              Les ensembles 16.01 et 16.02 réunissent 1 311 tessons parmi lesquels 171 NMI ont pu être comptabilisés.

              Les productions identifiées sont majoritairement locales, avec la prédominance des pâtes blanches de « Touraine » dont un tiers est peint à l’ocre. Quelques productions particulières leur sont associées et témoignent d’un approvisionnement parallèle. Il s’agit de confections en provenance des ateliers du Blaisois, dont certaines sont parfois associées à un engobe argileux, et quelques éléments de céramique dite « chamottée », dont l’origine reste encore incertaine.

              Le registre typologique est très majoritairement représenté par des formes fermées de type pots à cuire et plus particulièrement par des cruches, ces dernières étant majoritairement associées à un décor peint.

              L’ensemble 16.03 regroupe quant à lui 93 tessons à partir desquels 20 NMI ont pu être recensés. Les assemblages renvoient à des traditions de production comprises entre le 11e et le 12e s.

              Les groupes techniques identifiés répondent le plus souvent aux mêmes critères technologiques que ceux reconnus à la période carolingienne. Seules s’ajoutent des confections émergentes, dont les caractères discriminants se définissent par des pâtes plus fines et bien cuites, parfois associées à une glaçure externe.

              Le vaisselier s’illustre principalement d’oule à bandeau et de quelques exemplaires de cruches.

              Les décors sont quant à eux représentés par quelques exemplaires de bandes rapportées, celles associées à un décor à la molette étant plutôt rares.

              Proposition basée sur

                Ensemble 16.01

                • Ensemble 16.01

                Ensemble 16.02

                • Ensemble 16.02

                Ensemble 16.03

                • Ensemble 16.03

                1.6A. TOURS : LE SITE DE SAINT-COSME, FIN DU 18e S.

                Marie-Christine Lacroix et Marine Bonnard
                 

                Le site

                Le site

                 | ICERAMM

                En 2009, dans le cadre de fouilles préventives au prieuré Saint-Cosme (La Riche), l’ouverture d’un caveau funéraire situé dans l’angle sud-est de la salle capitulaire a permis la mise au jour d’une couche riche en mobilier. Constituée de sable et de nombreux débris de construction (carreaux, tuiles, pierres, mortier, ardoises…), l’unité 7 514 a livré un lot important de mobilier archéologique, verre et céramique en particulier.

                Proposition basée sur

                  Ensemble 12.01

                  • Ensemble 12.01

                  Présentation

                  La verrerie est principalement constituée de gobeleterie : bouteilles, verre à boire, couvercle et fiole totalisant au moins 14 individus. Dans la catégorie de la céramique architecturale, deux tuyaux à pâte rouge et glaçure incolore interne ont été identifiés, dont l’un est archéologiquement complet (lots 888 et 889). Haut de 36 cm et d’un diamètre moyen de 22-23 cm, leur forme générale avec un rebord saillant évoque des éléments de canalisation plutôt courts. De fait, leur surface interne est ternie par un dépôt de calcaire témoignant de la circulation d’eau. Ils s’emboîtent l’un dans l’autre de manière plutôt grossière mais ne comportent curieusement aucune trace de mortier permettant une étanchéité. Leur fonction exacte demeure donc incertaine mais leur fort diamètre suggère un emploi pour des latrines.

                  La céramique domestique mise au jour est un lot constitué de pièces complètes ou archéologiquement complètes et de quelques gros tessons. Le remontage exhaustif a permis d’identifier 25 formes (nombre typologique d’individus). Compte tenu du faible taux de fragmentation, le nombre minimum d’individus est quasi identique, soit 26, pour 37 tessons au total. Ces chiffres montrent que le lot correspond bien à un dépôt primaire, sans remaniement postérieur au rejet.

                  Les formes

                  L’éventail des formes reconnues se limite à quatre occurrences dominées par la vaisselle de table : assiettes de deux types (2 et 5), trois modèles de plats creux (2-1 ; 2-2- et 1-7) et une tasse. Même si cette dernière (lot 829) est incomplète (anse manquante) son identification est quasi certaine, les formes dépourvues d’anses étant plutôt rares. Cette pièce unique devait faire partie d’un service, attestant la consommation de boissons chaudes, thé, café et chocolat, devenue courante dans les milieux aisés à partir de la seconde moitié du 18e s. Le service des autres boissons est alors plutôt assuré par la gobeleterie de verre dont plusieurs exemplaires ont été retrouvés.

                  La notion de service est également illustrée par les six assiettes en faïence blanche pourvues d’un simple décor de cordon bleu sur l’aile (lots 814 à 819). Identiques, elles ne présentent que d’infimes variations morphologiques et décoratives (largeur de la bande bleue) témoignant des aléas d’une production artisanale. La série des plats creux en pâte commune à glaçure interne verte (GT 02b, lots 821 à 823, 828, 834) et à glaçure marbrée jaune, vert, brun (GT to 02i, lots 824 à 827) montre dans une moindre mesure le souhait d’une homogénéité de la vaisselle de présentation avec deux types principaux (type 2-1 et type 2-2) déclinés en deux modules de taille. Un fragment de grès a également été classé dans la catégorie des plats de type 2-2 compte tenu de son bord rentrant.

                  L’absence de récipients de cuisson est notable. L’un des plats à glaçure marbrée (lot 826) a cependant été porté au feu comme l’attestent les traces de suie sur la panse. Il n’était pas prévu pour cela et cette action a entraîné la disparition du fond et le mauvais état de conservation de la glaçure.

                  Les deux assiettes en faïence à décor polychrome (lots 812 et 813) sont de dimensions différentes mais présentent de fortes similitudes pour les couleurs employées et le thème floral de l’ornementation (chardons et marguerite). Comme pour les assiettes à bord bleu, les irrégularités du décor témoignent d’une production standardisée mais qui reste artisanale.

                  L’assiette en faïence blanche à décor monochrome bleu (lot 811) constitue en revanche une pièce unique à plusieurs égards. Son profil est nettement plus plat que celui des autres assiettes et elle est d’une facture particulièrement soignée avec un émaillage finement appliqué et un délicat décor de lambrequins en bordure sur le marli. Le centre est orné de fleurs non identifiées. Le motif et la teinte évoquent des productions inspirées des faïences rouennaises. Il s’agit certainement du seul vestige d’un service de qualité plus complet.

                  Les pots de chambre en faïence blanche-bleutée constituent la dernière forme reconnue, représentée par trois exemplaires. Les deux pièces archéologiquement complètes montrent un profil assez différent, globulaire pour l’un et très ovalaire pour l’autre. Ces formes sont très communes et ne fournissent aucune piste chronologique. La présence de ces pots hygiéniques, à rapprocher de celle des deux tuyaux mentionnés plus haut, indique que c’est l’ensemble des équipements domestiques d’un habitat qui a été trié et rejeté et pas uniquement la vaisselle culinaire.

                  Les productions

                  Parmi les 25 pièces reconnues, 15 sont en faïence, commune (GT to 12i), fine (GT to 12j), avec ou sans décor. En l’absence de toute marque, l’origine des productions est difficile à établir. Les assiettes à cordon bleu notamment sont très fréquentes ; répandues sur l’ensemble du territoire, elles ne peuvent être issues d’un unique atelier. Elles figurent en particulier sur un tableau d’Eugène Chardin de 1740 (Rosen 1995 : 129). Localement, des ateliers de production sont attestés en Touraine, à Saint-Christophe-sur-le-Nais près de Neuvy-le-Roi dès 1730 puis en 1745 à l’est de Tours, dans l’actuel quartier Blanqui (anciennement paroisse de Saint-Pierre-des-Corps, Legrand 1980 ; Feneant 1985 : 56). Dans ce quartier sont produites à la fois des faïences communes, des faïences de style nivernais à décor bleu et des faïences fines dites « terre d’Angleterre », reflet presque identique de l’assemblage étudié. Cependant l’attribution formelle est impossible faute de marques.

                  L’analyse des décors ne permet guère plus de précisions. Le décor de croisillons présents sur le marli des deux assiettes polychromes est très commun. On le retrouve, identique, sur une assiette dijonnaise de 1739, sur un pique-fleur Franc-Comtois de 1770 et aussi sur un plat de l’atelier de Saint-Pierre-des-Corps du 19e s. (Rosen 1995 : 114 et 158 ; Legrand 1980 : 83). Quant à la technique de pose du décor, il semble que ce soit celle dite « au grand feu », employée dès les débuts de la faïence. Elle n’autorise qu’une gamme limitée de teintes et elle ne sera sérieusement concurrencée par la technique « du petit feu », plus riche dans la gamme chromatique mais qui exige au moins une triple cuisson (voire autant que de couleurs employées) qu’à partir des années 1770 (Rosen 1995 : 43-44 ; 128). Les trois assiettes décorées du lot montrent une petite palette de teintes (orange, bleu, vert foncé, brun-violet) et certaines parties du décor ont un aspect « flou », deux caractéristiques plutôt significatives de la technique du « grand feu » mais on observe cependant des rehauts exécutés à l’aide d’un pinceau très fin qui témoignent d’une cuisson supplémentaire. Il pourrait donc s’agir d’une technique mixte, préfigurant le développement du « petit feu ».

                  Si la localisation des faïenceries et la caractérisation de leur production sont encore mal renseignées, il n’existe aucune information sur l’origine des céramiques glaçurées pour cette période. La céramique glaçurée verte (GT to 02b) et marbrée (GT to 02i) représente une part importante du lot puisque neuf récipients ont pu être identifiés. On considère généralement que leur fabrication relève d’ateliers de potiers distincts des faïenceries. Il s’agit d’une production traditionnelle tournée, employant des argiles moins fines que celles des faïences et des fondants à base de plomb.

                  Toutefois, il est tout à fait possible que les centres faïenciers aient aussi produit ce type de céramique commune. Les ateliers du quartier Blanqui par exemple produisent des faïences à feux dites « cul-noir », localement appelées « cailloux ». Il s’agit de pots en terre réfractaire, recouverts d’émail stannifère intérieurement et de glaçure au manganèse extérieurement (Legrand 1980 : 79). L’absence de ces productions dans l’ensemble concerné est d’ailleurs plutôt étonnante compte tenu de la grande popularité de ces récipients. Cette lacune est en fait à mettre en relation avec l’absence de vaisselle destinée à la cuisson déjà constatée.

                  La présence de grès (GT to 21c) en faible quantité atteste la coexistence de cette production avec les faïences. Une origine nivernaise, avec le grand centre potier de La Puisaye, est très probable.

                  Même si le lot n’est pas représentatif d’une batterie domestique complète, l’absence totale de porcelaine constitue un indice chronologique. Fabriquée et diffusée en France à partir du milieu du 18e s., la porcelaine reste un produit de luxe réservé aux élites jusqu’au moins au début du 19e s. (Demange 1980 : 171). C’est en effet seulement dans les années 1770 que les manufactures françaises, notamment à Limoges, commencent à en fabriquer plus largement. Les manufactures d’Orléans connaissent le succès et produisent entre 1768 et 1812 (Ojalvo 1980 : 51). En revanche, les essais de fabrication à Tours en 1782 se soldent par un échec (Feneant 1985 : 56).

                  Par sa présence, la tasse en faïence fine est une donnée chronologique plus fiable. Céramique composée d’argile blanche recouverte d’une fine couche de glaçure plombifère, elle est souvent dénommée « terre d’Angleterre », témoignage de son origine anglaise. Elle est produite en France à partir du milieu du 18e s. et les ateliers se multiplient rapidement (Rosen 1995 : 132). De fait, elle est aussi fabriquée dans les ateliers du quartier Blanqui à Tours (Martaux, recherche en cours). Elle est en effet meilleur marché et techniquement plus simple à fabriquer que la porcelaine, permettant une diffusion rapide dans les milieux modestes.

                  Conclusion

                  Le croisement des données typo-morphologiques et des groupes techniques du dépôt 7 514 montre une grande spécialisation de chaque récipient. Toutes les assiettes sont en faïence et tous les plats sont en pâte glaçurée. La vaisselle de cuisson est absente et l’assemblage de récipients de service témoigne d’un intérieur modeste mais bien équipé. Cependant, il est vraisemblable que la prépondérance de la vaisselle commune soit trompeuse, résultant d’un tri visant à conserver les pièces de belle qualité comme l’assiette à motifs bleus et la tasse en faïence fine. La présence de cette dernière et l’absence de porcelaine indiquent une datation du dernier tiers du 18e s., qui sera à confronter avec l’étude du verre.

                  Planches de dessin par ensemble

                  Références utiles

                  • Références utiles

                  Demange 1980
                  Demange F. – « Porcelaines de Vierzon », La céramique dans la région Centre de l’époque gallo-romaine au XXe siècle, in : Collectif 1980 : 171-174.

                  Feneant 1985
                  Feneant J. – La faïence et la céramique en Touraine, Le Magazine de la Touraine, 16 (octobre 1985) : 55-64.

                  Legrand 1980
                  Legrand C. – « Faïences de Saint-Christophe-sur-le-Nais » et « Faïences de Tours et de Saint-Pierre-des-Corps », in : Collectif 1980 : 77-84.

                  Rosen 1995
                  Rosen J. – La faïence en France du XIVe au XIXe siècle : Histoire et technique, Errance, Paris, 215 p.

                  1.6B. TOURS : LE SITE DE SAINT-COSME AU BAS MOYEN ÂGE

                  Claire Gerbaud et Philippe Husi
                   

                  Le site

                  Le site

                   | ICERAMM

                  Le site du prieuré de Saint-Cosme est localisé à La Riche, sur les bords de Loire (Fig. 1). Il a fait l’objet entre 2009 et 2010 de fouilles importantes qui ont porté principalement sur l’emprise de l’église ainsi que de ses abords (Fig. 2 et Fig. 3). La fouille a été dirigée par Bruno Dufaÿ du SADIL (Service Archéologique du Département d’Indre-et-Loire).

                  L’étude de la céramique comprend un Nombre total de Restes de 5 518 tessons. Cependant même si le corpus est assez élevé, très peu de couches étudiées correspondent à des niveaux d’occupation, la majorité des niveaux étant funéraires. De ce fait, la notice réalisée pour ce site est assez succincte.

                  Les ensembles sélectionnés correspondent à des niveaux domestiques dont le faciès de la céramique est proche de ceux mis en évidence sur d’autres sites de la ville de Tours.

                  Proposition basée sur

                    Ensemble 12.02

                    • Ensemble 12.02

                    L’ensemble 12.02 (fait F.843) correspond à une aire de gâchage pour les travaux du 12e s. On dénombre 84 tessons de céramique avec une grande cohérence chronologique. Le Nombre Minimum d’Individu est quant à lui estimé à 9. L’étude a permis de proposer une datation de ce lot entre la fin du 11e s. et la fin du 13e s.

                    Ensemble 12.03

                    • Ensemble 12.03

                    L’ensemble 12.03 correspond à des niveaux de jardins (US 3 087), antérieurs à la phase de construction romane. Le Nombre de Restes est de 100 tessons, et quelques fragments sont redéposés. La datation de cet ensemble est estimée entre le 12e et la fin du 13e s. ou le début du 14e s.

                    Cette étude a apporté des compléments d’informations sur la céramique médiévale de Tours, et participe donc à la construction des faciès régionaux.

                    Planches de dessin par ensemble

                    • Planches de dessin par ensemble

                    planche 12.02
                    planche 12.03

                    Références utiles

                    • Références utiles

                    Collectif 1980
                    La céramique dans la Région Centre, de l’époque Gallo-Romaine au XXe siècle, catalogue d’exposition (octobre 1980 à décembre 1982), Association des conservateurs de la Région Centre, 180 p.

                    Demange 1980
                    Demange F. – « Porcelaines de Vierzon », La céramique dans la région Centre de l’époque gallo-romaine au XXe siècle, in : Collectif 1980 : 171-174.

                    Feneant 1985
                    Feneant J. – La faïence et la céramique en Touraine, Le Magazine de la Touraine, 16 (octobre 1985) : 55-64.

                    Legrand 1980
                    Legrand C. – « Faïences de Saint-Christophe-sur-le-Nais » et « Faïences de Tours et de Saint-Pierre-des-Corps », in : Collectif 1980 : 77-84.

                    Ojalvo 1980
                    Ojalvo D. – Orléans, La céramique dans la région Centre de l’époque gallo-romaine au XXe siècle, in : Collectif 1980 : 77-84.

                    Rosen 1995
                    Rosen J. – La faïence en France du XIVe au XIXe siècle : Histoire et technique, Errance, Paris, 215 p.

                    1.7A. TOURS : LE SITE DE LA CHAPELLE SAINT-LIBERT, FAÏENCE DU 19e S.

                    Flore Marteaux
                     

                    Le site

                    Le site

                    La notice suivante est une présentation de l’étude en cours d’une partie du mobilier mis au jour lors des fouilles de la chapelle Saint-Libert à Tours. Cette étude est accompagnée d’un travail de recherche en archives également en cours de réalisation, qui ne pourra donc être que succinctement présenté. Tout ceci fera l’objet d’un article plus exhaustif au cours de l’année 2014 dans le cadre du Projet Collectif de Recherches sur la céramique médiévale et moderne de la vallée de la Loire moyenne (6e-19e s.) dirigé par Philippe Husi (UMR 7324-CITERES).

                    Proposition basée sur

                      Ensemble 15.01

                      • Ensemble 15.01

                      1- Contexte

                      La céramique composant le corpus de cette étude est principalement constituée d’une production de faïence commune mais aussi de matériel d’enfournement. Les deux stades de la production de faïence y sont représentés car nous avons mis au jour des pâtes cuites ainsi que des tessons émaillés, peints et décorés. Un second ensemble est constitué de cazettes et pernettes (mobilier lié à la cuisson des faïences).

                      Ces deux groupes ont été retrouvés dans les couches de remblai du 19e s. provenant du rehaussement des quais de la Loire et de l’ensemble des sols du quartier. Le corpus a été prélevé pour sa majeure partie dans la chapelle Saint-Libert, petit édifice datant du 12e s., et une plus petite quantité provient du parvis de celle-ci.

                      Ce qui est notable dans cette étude est que nous avons affaire à un lot représentant une partie de la production d’une faïencerie du début du 19e s. Cette production a été rejetée au titre de remblai dans trois zones principales du site : deux à l’intérieur de la chapelle et une beaucoup plus réduite à l’extérieur (cf. Fig. 1). Nous pensons que ce rejet a été effectué à la suite de la faillite d’une faïencerie située à proximité de la chapelle Saint-Libert dont nous avons conservé le carnet de bord du directeur (ADIL 6U360).

                      La surface couverte par ces trois zones correspond à environ 7,50 m2 pour la zone 1, 4 m2 pour la zone 2 et enfin 0,50 m2 pour la zone 3. L’épaisseur de ces remblais est comprise entre 25 et 30 cm. On peut donc estimer a minima un cubage total de ces dépôts d’environ 3 m3. Leur ramassage a été effectué par échantillonnage lors de la fouille. Le mobilier a été prélevé en privilégiant des éléments caractéristiques tels que des bords, des fonds, des anses ou encore des couvercles. D’autres tessons portant un émail simple et/ou un émail décoré ont également été collectés. Cet échantillon représente six caisses Allibert© de 0,026 m3 c’est-à-dire 0,156 m3 pour la céramique et deux caisses Allibert© de 0,026 m3 (c’est-à-dire 0,052 m3) pour le mobilier lié à la cuisson des faïences. Le corpus représente donc un total de 0,208 m3 soit un échantillon de 7 % du volume total retrouvé à la fouille.

                      La céramique de cette étude se place dans le contexte urbain tourangeau de la première moitié du 19e s. Le développement des canaux fluviaux, comme le canal du Loing qui met en communication Paris avec le commerce sur la Loire, permettra la diffusion des styles et l’échange des ouvriers entre les différentes manufactures. C’est ainsi que les frères Epron qui installent la première fabrique de faïence stannifère à Tours en 1745, rue des Ursulines, déclarent que « il y en a un d’eux qui dit avoir été à Nevers où il y a travaillé quelque temps » (ADIL C140). Plus tard, d’autres manufactures de faïence vont également voir le jour dans ce quartier, parfois dans la même rue, comme celle d’un certain Sailly que l’on qualifiera en 1772 de « directeur de la manufacture de faïence ou manufacturier de fayance » (Bossebœuf 1894 : 184). Puis viendront s’établirent peu avant la Révolution Française d’autres familles comme les Grégoire et les Courtoy (Bossebœuf 1894 : 187) toujours dans ce même quartier. Certains de ces ateliers perdureront jusqu’au milieu du 20e s. et d’autres feront faillite. C’est le cas de la première fabrique établie par Mathurin Epron en 1745, qui doit fermer ses portes en 1828 (ADIL 6U360).

                      Un diagnostic effectué en janvier 2012 à proximité du site de la chapelle Saint-Libert, à l’emplacement de l’ancienne clinique Saint-Augustin située rue des Ursulines, a révélé un four de faïencier moderne (De Filippo 2012 : 54). Les restes de céramiques mis au jour sur ce site s’avèrent être les mêmes que ceux présents sur le site de la chapelle Saint-Libert. Ce quartier de la ville de Tours, comme nous venons de le voir, est connu dans les archives pour sa production de faïence commune dite « cailloux » de Tours entre le milieu du 18e et le milieu du 19e s. Cependant nous savons que l’emplacement de ce four ne détermine pas forcément l’emplacement de l’atelier de production des faïences découvertes sur le site de la chapelle Saint-Libert. « En effet, si l’on omet les ateliers isolés, les fours, devenus de type monumental (à l’époque moderne), sont intégrés dans les hameaux et de plus en plus séparés de l’habitation dans laquelle l’atelier est toujours compris » (Hanusse 1987 : 102). On peut néanmoins en déduire que la fabrique de faïence Epron a cuit à un moment donné ses productions dans ce four. Les faïenciers possèdent en effet un droit « de cuite » qui leur donne accès au four dont ils dépendent (ADIL 6U360).

                      Plusieurs cartes permettant de contextualiser ces propos sont en cours de réalisation. L’une d’elles représentera les principales faïenceries et ateliers de céramique localisés grâce aux archives, entre la fin du 18e et le début du 19e s.

                      2- Céramique et matières premières

                      Le corpus de cette étude est composé de deux grandes catégories : le mobilier issu d’une production de faïence commune (« dégourdis » et fragments émaillés et/ou décorés) et celui lié à l’enfournement de ces faïences. Différents lots ont alors été constitués en fonction de leur étape dans la chaîne opératoire de fabrication des faïences, puis en fonction de leurs critères stylistiques. Ces trois catégories sont produites à partir des mêmes matières premières.

                      Nous savons grâce aux archives qu’une partie des argiles extraites pour la confection des pâtes produites dans les ateliers de faïence commune de Tours des frères Epron au 18e s., provient pour l’essentiel d’un terrain situé sur la levée de la Loire. Un bail à ferme du 4 août 1765 mentionne : « Bail à ferme d’un terrain, sis à Trianon, le long de la levée, par Jean Bordier de Saint-Cyr, à Jeanne Mercier, veuve de Mathurin Epron, maître de fayance à Saint-Pierre-des-Corps [la paroisse de Saint-Pierre-des-Corps fait partie de la ville de Tours au 18e s., c’est l’actuel quartier Blanqui], pour neuf années dans le but d’extraire de la terre de poterie » (ADIL C140). Plus tard, d’autres faïenciers vont s’associer à Jeanne Mercier (veuve de Mathurin Epron) afin de trouver en sus de nouveaux lieux pour l’extraction des argiles, notamment sur la paroisse de Saint-Etienne (ADIL C140). Pour cette période toutes ces argiles proviennent donc de terrains aux alentours des manufactures et ne sont pas importées d’autres régions. Il n’est cependant pas possible de confirmer cette extraction de proximité pour le siècle suivant car rien de semblable n’a été retrouvé dans les archives. En revanche, s’agissant de la couverte, certaines matières peuvent venir de beaucoup plus loin. Un cahier de compte d’avril 1828, recense notamment les marchandises de l’atelier de fabrication Epron où figure, à côté du « plomb, minium [pour l’émail à proprement parler], manganèse de France, manganèse d’Allemagne, jaune de naple, azur broyé » (ADIL 6U360). Cependant mis à part les violets de manganèse et le jaune, les provenances des autres ingrédients rentrant dans la composition de l’émail et des décors ne sont pas indiquées. Dans tous les cas il ne s’agit visiblement pas de produits locaux.

                      Deux catégories de céramiques ont été distinguées :

                      - des tessons sans couverte ni décor, rejetés à l’issue de la première cuisson (les « dégourdis »), ils constituent 90 % de la céramique.

                      - des tessons émaillés et décorés, rejetés à l’issue de la seconde cuisson, qui eux constituent 10 % de la céramique (cf. Fig. 2).

                      Planches de dessin par ensemble

                      • Planches de dessin par ensemble

                      Références utiles

                      • Références utiles

                      Bosseboeuf 1894
                      Bosseboeuf F. (Abbé) – Documents sur la céramique en Touraine (suite), Bulletin de la Société Archéologique de Touraine, IX, 1892-1894 : 155-274.

                      Hanusse 1987
                      Hanusse C. – La relation four-atelier d’après les sources écrites : l’exemple de Sadirac (Gironde) du XVIe au XVIIIe siècle, in : Chapelot J., Galinié H. et Pilet-Lemière J. (dir.), Céramique (Ve-XIXe siècle), fabrication, commercialisation et utilisation, Actes Premier du Congrès International d’Archéologie Médiévale, 4-6 octobre 1985, Société d’Archéologie Médiévale, Caen : 101-105.

                      Riou et Dufaÿ 2016
                      Riou S. Dufaÿ B. – Le site de la chapelle Saint-Libert dans la Cité de Tours. Histoire et archéologie d’un espace urbain du IIe siècle à nos jours, 61e supplément à la Revue Archéologique du Centre de la France, 61, SAT/FERACF, Tours, 224 p.

                      Lefèvre 2006a
                      Lefèvre A. – Les productions céramiques peintes et polies d’Île-de-France, in : Hincker et Husi, La céramique du haut Moyen Âge dans le Nord-Ouest de l’Europe Ve-Xe siècles, Actes du Colloque de Caen, bilan et perspectives dix ans après le colloque d’Outreau, mars 2004, Éditions NEA, Condé-sur-Noireau : 221-242.

                      1.7B. TOURS : LE SITE DE LA CHAPELLE SAINT-LIBERT, 10e-11e S.

                      Claire Gerbaud et Philippe Husi
                       

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                      Le site

                       | ICERAMM

                      La chapelle Saint-Libert se situe à proximité de l’angle nord-est de l’ancien castrum de Tours. L’histoire de cet édifice est mal connue : une première mention est faite lorsqu’en 1192 son propriétaire le seigneur Jean Poolinus la cède à l’abbaye de Preuilly et deux autres mentions, comme simple repère topographique, entre le 14e et le 15e s. Il semble que cette chapelle ait été oubliée des synthèses archéologiques récentes, cependant depuis le 19e s., de nombreux chercheurs supposent qu’existait à son emplacement une église plus ancienne ayant pu servir de chapelle castrale pour la résidence des comtes de l’époque carolingienne. Cette fouille a été dirigée par le Service Archéologique d’Indre-et-Loire (SADIL) sous la responsabilité de Samuel Riou.

                      La céramique mise au jour sur ce site est de période très variée, comprise entre l’époque gallo-romaine et l’époque moderne.

                      L'étude du mobilier réalisée par Claire Gerbaud en 2013 a mis en évidence un faciès de la céramique, certes fragmentaire, mais de qualité et qui permet une comparaison avec d’autres sites de la ville de Tours (Riou et Dufaÿ 2016).

                      Il a été décidé de n’intégrer que les couches d’une seule phase dans le cadre du programme collectif de recherche. Il s’agit plus précisément de l’ensemble 15.02 (phase L) qui regroupe les structures en relation avec l’agrandissement du premier bâtiment ainsi que la construction d’une première église. L’ensemble des fragments mis au jour représentent 49 tessons pour un nombre minimum de 25 individus. Peu d’éléments de forme ont été identifiés mais parmi les quatre rebords mis en évidence, deux ont retenu toute notre attention (planche 15.02 - figure 1). Il s’agit de deux fragments de cruches (Fig. 2, 3 et 4), l’un muni d’une collerette avec une anse opposée au bec (cruche 3-2) et l’autre représenté seulement par un bec tubulaire peint (cruche 1). Les exemples de becs tubulaires peints sont rares en Touraine, alors qu’on en retrouve plus fréquemment en Île-de-France (Lefèvre 2006a). L’association de ces deux récipients de qualité est peu fréquente à Tours, et atteste certainement une population aisée.

                      Proposition basée sur

                        Ensemble 15.02

                        • Ensemble 15.02

                        Planches de dessin par ensemble

                        • Planches de dessin par ensemble

                        planche 15.02
                        Fig. 2 : Bec tubulaire peint, vue de face.
                        Fig. 3 : Bec tubulaire peint, vue de profil.
                        Fig. 4 : Cruche à collerette glaçurée.

                        Références utiles

                        • Références utiles

                        Bosseboeuf 1892
                        Bosseboeuf F. (Abbé) – Documents sur la céramique en Touraine, Bulletin de la Société Archéologique de Touraine, IX, 1892-1894 : 111-127.

                        Bosseboeuf 1894
                        Bosseboeuf F. (Abbé) – Documents sur la céramique en Touraine (suite), Bulletin de la Société Archéologique de Touraine, IX, 1892-1894 : 155-274.

                        Brongniart 1844a
                        Brongniart A. – Traité des arts céramiques ou des poteries considérées dans leur histoire, leur pratique et leur théorie, Tome I, Éditions Béchet Jeune et Mathias, Paris.

                        Brongniart 1844b
                        Brongniart A. – Traité des arts céramiques ou des poteries, considérées dans leur histoire, leur pratique et leur théorie, Tome II, Éditions Béchet Jeune et Mathias, Paris.

                        Brongniart 1844c
                        Brongniart A. – Traité des arts céramiques ou des poteries, considérées dans leur histoire, leur pratique et leur théorie, Atlas planches et illustrations, Éditions Béchet Jeune et Mathias, Paris.

                        Cartier 1987
                        Cartier C. – Tradition et innovation dans la conception des fours de potier : l’exemple du Beauvaisis entre XIVe et le XIXe siècle, in : Chapelot J., Galinié H. et Pilet-Lemière J. (dir.), Céramique (Ve-XIXe siècle), fabrication, commercialisation et utilisation, Actes Premier du Congrès International d’Archéologie Médiévale, 4-6 octobre 1985, Société d’Archéologie Médiévale, Caen : 133-137.

                        Collectif 1980
                        La céramique dans la Région Centre, de l’époque Gallo-Romaine au XXe siècle, catalogue d’exposition (octobre 1980 à décembre 1982), Association des conservateurs de la Région Centre, 180 p.

                        de Chavagnac et de Grollier 1906
                        de Chavagnac X. (Comte) et de Grollier (Marquis) – Histoire des manufactures françaises de porcelaine, Alphonse Picard et fils éditeurs, Paris, 966 p.

                        De Filippo 2012
                        De Filippo R. – Diagnostic archéologique à l’ancienne clinique Saint-Augustin (Tours 37), Rapport de diagnostic, Inrap, SRA Centre, Tours, Orléans.

                        Emery 2012
                        Emery L. – Approches archéométriques des productions faïencières françaises du XVIIIe siècle : le cas de la manufacture Babut à Bergerac (env. 1740-1789), Thèse de doctorat en sciences archéologiques, soutenue et présentée le 26 juin 2012, sous la dir. de Françoise Bechtel et Jean Rosen, Université Michel de Montaigne, Bordeaux III.

                        Feneant 1985
                        Feneant J. – La faïence et la céramique en Touraine, Le Magazine de la Touraine, 16 (octobre 1985) : 55-64.

                        Hanusse 1987
                        Hanusse C. – La relation four-atelier d’après les sources écrites : l’exemple de Sadirac (Gironde) du XVIe au XVIIIe siècle, in : Chapelot J., Galinié H. et Pilet-Lemière J. (dir.), Céramique (Ve-XIXe siècle), fabrication, commercialisation et utilisation, Actes Premier du Congrès International d’Archéologie Médiévale, 4-6 octobre 1985, Société d’Archéologie Médiévale, Caen : 101-105.

                        Husi 2003a
                        Husi P. (dir.) – La céramique médiévale et moderne du Centre-Ouest de la France (11e-17e s.). Chrono-typologie de la céramique et approvisionnement de la vallée de la Loire moyenne, 20e supplément à la Revue Archéologique du Centre de la France, FERACF, Tours, 1 cédérom, 110 p. [En ligne].

                        Leveel 1971
                        Leveel P. – L’origine des Boissimont, manufacturiers des faïences de Langeais, Bulletin de la Société Archéologique de Touraine, XXXVI : 298-301.

                        Marchesi, Thiriot et Vallauri 1997
                        Marchesi H., Thiriot J. et Vallauri L. – Marseille, les ateliers de potiers du XIIIe siècle et le quartier de Sainte-Barbe (Ve-XVIIe s.), Éditions MSH, Paris, 388 p. (Documents d’Archéologie Française ; 65).

                        Michèle 1993
                        Michèle C. – Le charme de la faïence populaire française (XIXe siècle), les faïences tourangelles, La gazette, 33, 17 septembre 1993 : 64-66.

                        Musculus 2002
                        Musculus G. – Les techniques des céramistes tourangeaux, le savoir-faire et l’innovation des Tourangeaux, in : Odier D. (dir.), Un bestiaire fantastique : Avisseau et la faïence de Tours (1840–1910), catalogue d’exposition, Éditions de la Réunion des Musées Nationaux, Paris : 56-66.

                        Ravoire 2008a
                        Ravoire F. – La manufacture de faïence de Villers-les-Pots (Côte-d’Or) (1820-1910) : découvertes archéologiques récentes, Revue archéologique de l’Est, 57 : 367-388 [En ligne].

                        Riou et Dufaÿ 2016
                        Riou S. Dufaÿ B. – Le site de la chapelle Saint-Libert dans la Cité de Tours. Histoire et archéologie d’un espace urbain du IIe siècle à nos jours, 61e supplément à la Revue Archéologique du Centre de la France, 61, SAT/FERACF, Tours, 224 p.

                        Rosen 1995
                        Rosen J. – La faïence en France du XIVe au XIXe siècle : Histoire et technique, Errance, Paris, 215 p.

                        Rosen 1996
                        Rosen J. – L’archéologie de la faïence : l’expérience bourguignonne, L’Archéologue, archéologie nouvelle, 21 : 35-42.

                        Rosen 2001
                        Rosen J. – Cosne-Cours, in : Rosen J. (dir Faïenceries françaises du Grand-Est : inventaire Bourgogne, Champagne-Ardenne (XIVe-XIXe siècle), CTHS, Paris : 126-131.

                        Rosen 2002
                        Rosen J. – Le technicien et l’archéologue : la céramique d’un autre œil, Archéologia, 395 : 56-65.

                        Schweitz 1981
                        Schweitz D. – L’artisanat céramique dans le Centre à la fin du Moyen Âge, Revue Archéologique du Centre de la France, 20, fasc. 1 : 63-88.

                        Vitry 1910
                        Vitry P. – Nouveaux documents sur la céramique en Touraine au XVIIIe siècle, Bulletin de la Société Archéologique de Touraine, XVII : 121-126.

                        Vitry 1912
                        Vitry P. – Céramiques tourangelles, note complémentaire, Bulletin de la Société Archéologique de Touraine, XVIII : 395-396.

                        Bibliothèque et documentation du Musée des Beaux-Arts de Tours :
                        - Catalogue d’exposition de la Grande Semaine de Tours (5-13 mai 1934), Exposition rétrospective et moderne, La céramique Tourangelle du 18e au 20e s., Hotel de ville de Tours, Imprimerie Arrault et Cie, Tours, 1934.
                        - Catalogue d’exposition La Céramique en Touraine, Juillet-Août 2004 au château de Tours, mairie de Tours, 2004.
                        - Documents manuscrits sur la faïencerie de Sainte-Radegonde et celles de Saint-Christophe-sur-le-Nais et Saint-Pierre-des-Corps : manufactures et céramistes.

                        Sources manuscrites

                        Archives Départementales d’Indre-et-Loire (ADIL) :

                        - Archives ecclésiastiques antérieures à 1790, série G :
                        Côte G4 = Sentence de François Barbet, bailli de la châtellenie des Bains ; qui condamne la veuve Épron, potière, de Saint-Pierre-des-Corps, aux dépens et à 41 sous de dommages-intérêts envers l’archêveque, pour avoir fait tirer de la terre à une chaussée qui conduit de la levée de Grandmont à un de ses près, situé près le pont vulgo appelé l’Arche-de-l’Archevêque.

                        - Archives civiles antérieures à 1790, série C :
                        Côte C140 = Mémoire concernant deux manufactures de faïences établies à Saint-Christophe. Fabrique de poterie blanche, façon d’Angleterre, établie à Tours par les frères Épron, années 1752-1753. Procès-verbal des épreuves de porcelaine exécutées à Tours par le sieur Sailly, sous les yeux de M. de Vaudour, inspecteur des manufactures. Lettr de Charles de Bourbon à M. de Lucé, relative à une requête présentée par le sieur Gigandelle, demandant à établir une fabrique de poterie à Tours.

                        - Justice (1800-1940), Tribunal de commerce de Tours, Faillites et liquidations judiciaires, série 6U :
                        Côte 6U360 = Faillite Guillemot-Épron 1828, fabricant de fayence à Tours.

                        - Période révolutionnaire, série L :
                        Côte L109 = 18 Pluviôse an V – F° 27 – Coullon de la Morandière projette l’établissement à Loches d’une manufacture de faïence façon Rouen. 14 Prairial an V – F° 57- Poursuites contre les cinq fabricants de poterie de Tous qui extraient de la terre près des routes.
                        Côte L110 = 27 Germinal an VI – Epron, Grégoire, Jailly, Barillet, Laurent et Dubois, manufacturiers en poterie à Tours, sont autorisés à prendre l’argile dans les biens communaux à Saint-Etienne et Beaumont-lès-Tours.
                        Côte L153 = An III – F°51 – Pétition de Noël Sailly.
                        Côte L 159 = 3 Pluviôse an V – F° 73 – Pétition de Coulon de la Morandière de Loches pour créer une manufacture de faïence.
                        Côte L160 = Pétition de Coulon La Morandière tendant à « prendre sur les propriétés d’autrui les matériaux nécessaires à sa fabrique de poterie » (Cf. L109 – F°27).
                        Côte L188 = F° 9 – Pétition de Sailly.
                        Côte Lm222 = Pétition de Sailly « fayancier ».
                        Côte Lm262 = 29 Nivôse an V – Arrêté de la municipalité de Loche donnant l’autorisation à Coullon de la Morandière d’établir une manufacture de pots à feu en faïence, façon Rouen. 17 Frimaire – 27 Germinal an VI – 3pièces – Pétitions de Coullon, Epron, Grégoire, Sailly, Barillet et Dubois, manufacturiers en poterie à Tours, concernant l’extraction de la terre en application de la loi du 28 Juillet 1791.

                        1.8. TOURS : LE SITE DU PETIT CUPIDON

                        Jérôme Bouillon
                         

                        Le site

                        Le site

                         | ICERAMM

                        Cette fouille menée à Tours a livré un mobilier en céramique de 1 144 tessons. Hormis quelques assemblages de tradition antique, les lots de céramiques couvrent une occupation allant du très haut Moyen Âge à la période moderne.

                        Proposition basée sur

                          Ensemble 166.01

                          • Ensemble 166.01

                          Les lots les plus précoces émanent de couches stratigraphiques ponctuelles assimilées pour certaines à des niveaux de préparation ou de sol, et pour d’autres à des remblais très homogènes. Il s’agit d’ensembles représentatifs de traditions de production des 5e-6e s. dont le corpus restitue, pour les assemblages les plus documentés, des typologies propres à ces contextes (US 3 004, 3 005, 3 006, 3 059 et 3 135).

                          Le large panel technologique offert tend à conforter l’esquisse dressée de l’artisanat potier de la période mérovingienne en Région Centre-Val de Loire, avec de petits sites de production de diffusion restreinte, destinés généralement à un marché local. Les confections sont systématiquement produites en mode réducteur, les surfaces supportant la plupart du temps un traitement par enfumage et/ou lissage en bandes, voire intégral. Les typologies identifiées revêtent indifféremment ce type de traitement, les formes restituées couvrant le répertoire typologique habituellement reconnu pour ces contextes précoces.

                          On enregistre plus particulièrement des pots à cuire, les uns de forme ovoïde et surmontés d’une lèvre déjetée (pot 2d), les autres au profil biconique (pot 19a). Une cruche archéologiquement complète, dotée d’un bec tubulaire droit tréflé, complète le répertoire des formes fermées. Celui-ci s’agrémente toutefois de nombreuses déclinaisons morphologiques de coupes, registre typologique omniprésent dans ces contextes du très haut Moyen Âge.

                          Les décors sont également largement empruntés aux traditions de l’Antiquité avec un bol de type Rigoir 6 (=Coupe 17a) en DSP décoré de guillochis ou un pot biconique sur lequel est apposée une alternance de poinçons en colonnette ou circulaires.

                          Planches de dessin par ensemble

                          • Planches de dessin par ensemble

                          planche 166.01a
                          planche 166.01b
                          planche 166.01c

                          1.9. TOURS : LE SITE DU CHÂTEAU

                          Philippe Husi
                          Galinié H., Husi P., Motteau J. et al. 2014– Des thermes de l’Est de Caesarodunum au château de Tours : Le site 3, Recherche sur Tours 9, 50e Supplément à la Revue Archéologique du Centre de la France, volume papier 180 p. et en ligne, FERAC, Tours.  Persée ouvrage
                          Husi P. (dir.) 2013a – La céramique du haut Moyen Âge dans le Centre-Ouest de la France : de la chrono-typologie aux aires culturelles, 49e supplément à la Revue Archéologique du Centre de la France, ARCHEA, FERACF, Tours, 1 cédérom, 268 p. [En ligne]. Persée ouvrage

                          Le site

                          Le site

                           | ICERAMM
                          Proposition basée sur

                            Ensemble 20.04

                            • Ensemble 20.04

                            Ensemble 20.05

                            • Ensemble 20.05

                            Ensemble 20.06

                            • Ensemble 20.06

                            Ensemble 20.07

                            • Ensemble 20.07

                            Ensemble 20.08

                            • Ensemble 20.08

                            Ensemble 20.09

                            • Ensemble 20.09

                            Ensemble 20.10

                            • Ensemble 20.10

                            Ensemble 20.11

                            • Ensemble 20.11

                            Ensemble 20.12

                            • Ensemble 20.12

                            Ensemble 20.13

                            • Ensemble 20.13

                            Ensemble 20.14

                            • Ensemble 20.14

                            1.10. TOURS : SITE DE LA PLACE DE LA VICTOIRE

                            Philippe Husi
                            Husi P. (dir.) 2003a – La céramique médiévale et moderne du Centre-Ouest de la France (11e-17e s.). Chrono-typologie de la céramique et approvisionnement de la vallée de la Loire moyenne, 20e supplément à la Revue Archéologique du Centre de la France, FERACF, Tours, 1 cédérom, 110 p. [En ligne]. 

                            Le site

                            Le site

                             | ICERAMM
                            Proposition basée sur

                              Ensemble 177.01

                              • Ensemble 177.01

                              Ensemble 177.02

                              • Ensemble 177.02

                              1.11. TOURS : SITE DE LA CATHÉDRALE

                              Philippe Husi
                              Husi P. (dir.) 2003a – La céramique médiévale et moderne du Centre-Ouest de la France (11e-17e s.). Chrono-typologie de la céramique et approvisionnement de la vallée de la Loire moyenne, 20e supplément à la Revue Archéologique du Centre de la France, FERACF, Tours, 1 cédérom, 110 p. [En ligne]. 

                              Le site

                              Le site

                               | ICERAMM
                              Proposition basée sur

                                Ensemble 178.01

                                • Ensemble 178.01

                                Ensemble 178.02

                                • Ensemble 178.02

                                Ensemble 178.03

                                • Ensemble 178.03

                                Ensemble 178.04

                                • Ensemble 178.04

                                Ensemble 178.05

                                • Ensemble 178.05

                                Ensemble 178.06

                                • Ensemble 178.06

                                1.12. TOURS : SITE DE LA NOUVELLE RÉPUBLIQUE

                                Philippe Husi
                                Husi P. (dir.) 2003a – La céramique médiévale et moderne du Centre-Ouest de la France (11e-17e s.). Chrono-typologie de la céramique et approvisionnement de la vallée de la Loire moyenne, 20e supplément à la Revue Archéologique du Centre de la France, FERACF, Tours, 1 cédérom, 110 p. [En ligne]. 

                                Le site

                                Le site

                                 | ICERAMM
                                Proposition basée sur

                                  Ensemble 179.01

                                  • Ensemble 179.01

                                  1.13. TOURS : SITE DE LA RUE LAVOISIER

                                  Philippe Husi
                                  Husi P. (dir.) 2003a – La céramique médiévale et moderne du Centre-Ouest de la France (11e-17e s.). Chrono-typologie de la céramique et approvisionnement de la vallée de la Loire moyenne, 20e supplément à la Revue Archéologique du Centre de la France, FERACF, Tours, 1 cédérom, 110 p. [En ligne]. 

                                  Le site

                                  Le site

                                   | ICERAMM
                                  Proposition basée sur

                                    Ensemble 180.01

                                    • Ensemble 180.01

                                    Ensemble 180.02

                                    • Ensemble 180.02

                                    1.14. TOURS : SITE DE L’HÔTEL DE POLICE

                                    Philippe Husi
                                    Husi P. (dir.) 2003a – La céramique médiévale et moderne du Centre-Ouest de la France (11e-17e s.). Chrono-typologie de la céramique et approvisionnement de la vallée de la Loire moyenne, 20e supplément à la Revue Archéologique du Centre de la France, FERACF, Tours, 1 cédérom, 110 p. [En ligne]. 

                                    Le site

                                    Le site

                                     | ICERAMM
                                    Proposition basée sur

                                      Ensemble 181.01

                                      • Ensemble 181.01

                                      1.15. TOURS : SITE DE LA RUE DES QUATRE VENTS

                                      Philippe Husi
                                      Husi P. (dir.) 2003a – La céramique médiévale et moderne du Centre-Ouest de la France (11e-17e s.). Chrono-typologie de la céramique et approvisionnement de la vallée de la Loire moyenne, 20e supplément à la Revue Archéologique du Centre de la France, FERACF, Tours, 1 cédérom, 110 p. [En ligne]. 

                                      Le site

                                      Le site

                                       | ICERAMM
                                      Proposition basée sur

                                        Ensemble 182.01

                                        • Ensemble 182.01

                                        1.16. CHAMBRAY-LÈS-TOURS : LE SITE DE L’ANGUICHERIE

                                        Philippe Husi
                                         

                                        Le site

                                        Le site

                                         | ICERAMM

                                        Le site d’artisanat potier se situe sur la commune de Chambray-lès-Tours au nord du lieu-dit de « l’Anguicherie », dans une zone boisée marécageuse (Responsable d’opération : M.-D. Dalayeun, Inrap). Le diagnostic a révélé la présence d’un four très arasé (F.37, apparition de la structure directement sous la terre végétale). Il est encadré à l’ouest et à l’est de deux structures d’évacuation des eaux (un fossé et un drain maçonné) destinés à protéger l’activité potière par la mise hors d’eau du secteur.

                                        Proposition basée sur

                                          Ensemble 5.01

                                          • Ensemble 5.01

                                          La fosse de travail sub quadrangulaire F.2 mesure 2,20 m de diamètre (profondeur maximale : 0,40 m). La couche de comblement cendreux supérieure a livré l’ensemble du mobilier en céramique (NR : 381 ; NTI : 66), ainsi que des fragments de parois de four présentant des traces de clayonnage et partiellement vitrifiées.

                                          Au nord-ouest de la fosse, la zone rubéfiée oblongue F.32, très arasée, correspond vraisemblablement aux restes de la chambre de cuisson des céramiques (L : 2,3 m ; l : 1,4 m). Adjacente à l’ouest à l’ensemble F.2/F.32, la fosse F.31 mesure 2, 00 m de long pour 1,3 m de large. Son comblement était stérile en mobilier archéologique. À l’est de l’ensemble, le fait F.34, non fouillé, présente un comblement charbonneux (diam : 0,54 m : trou de poteau ?).

                                          L’identification de la fonctionnelle de ce four repose sur les arguments suivants :

                                          • • Présence de 23 tessons de céramique surcuits (clt16m : 4 NTI).
                                          • • Présence d’une dizaine de tessons souscuits en pâte clt06u brune, micro fracturés et/ou délités dans l’épaisseur des tranches, témoignant de problèmes de séchage affectant certaines céramiques.
                                          • • Une grande homogénéité technologique du mobilier, avec seulement deux types de pâtes représentés (pâte orange grossière : clt16m ; pâte fine ocre jaune, orangée ou beige brune : clt06u ; les tessons surcuits gris appartiennent au groupe clt16m). L’ensemble des céramiques a été façonné au tour rapide et toutes ont été cuites en mode oxydant, parfaitement maitrisé (avec une oxydation totale des tranches des tessons dans la très grande majorité des cas, une panse très cuite exceptée).
                                          • • Une absence totale de productions exogènes.
                                          • • Un façonnage des céramiques avec des argiles présentant les caractéristiques des argiles locales orangées de surface.
                                          • • Une absence de traces d’utilisation sur les parois externes des céramiques, à l’exception d’un unique bas de panse présentant des traces de suie externe, alors que les pots à cuire représentent la moitié du NTI.

                                          La production a livré des formes variées. La majorité des céramiques sont des pots à cuire (50 % du NTI), mais on compte également une marmite à oreille percée renforcée et un bord de forme ouverte présentant une attache de manchon plein (poêlon ?). Les formes ouvertes consistent majoritairement en jattes carénées (11 %), en jattes hémisphériques ou bols à lèvres droites (3 %), et une unique jatte à collerette (1 %). On note également des couvercles coniques (3 %). Une unique anse atteste la présence d’un gobelet ansé ou d’une cruche. Les indéterminés représentent 28 % du NTI.

                                          En l’absence de charbons, aucune datation radiocarbone n’a pu être effectuée. La rubéfaction limitée de la chambre de cuisson n’a pas donné lieu à une datation archéomagnétique. La datation s’appuie donc uniquement sur les comparaisons typologiques du mobilier. Il faut par exemple noter que les lèvres éversées en léger oblique à gouttière sommitale 0401 (iso 2-13 ; iso 2-12) sont un type précoce, connu en Île-de-France sur le site des « Tournelles » (Val-d’Oise, 5e-6e s.). Le seul pot à oreilles percées (marmite ?) est doté d’un système de suspension perforé de forme triangulaire grossièrement modelé rajouté au sommet de la lèvre (iso 2-3). Ce type de système de suspension, antérieur au système d’oreille obtenu par déformation de la lèvre du vase, se rencontre sur des productions des ateliers de Saran (Loiret) et est attribué au 6e s. Une datation 6e s. de ce lot est proposée.

                                          La diffusion des productions de l’atelier de « l’Anguicherie » semble être très limitée, puisque les céramiques qui y sont produites, en particulier les pots à cuire ou à oreilles percées de diamètre compris entre 22 et 25 cm, ne se retrouvent ni sur les sites de consommation de Tours, ni sur le site de « la Flottière » à Joué-lès-Tours. Technologiquement parlant, il s’agit d’un lot de transition, où les artisans potiers perpétuent certaines traditions antiques, comme l’épuration de l’argile afin d’obtenir la pâte fine clt06u.

                                          Planches de dessin par ensemble

                                          • Planches de dessin par ensemble

                                          planche 5.01a
                                          planche 5.01b

                                          1.17. JOUÉ-LÈS-TOURS : LE SITE DE LA FLOTTIÈRE

                                          Bouillon Jérôme
                                          Husi P. (dir.) 2013a – La céramique du haut Moyen Âge dans le Centre-Ouest de la France : de la chrono-typologie aux aires culturelles, 49e supplément à la Revue Archéologique du Centre de la France, ARCHEA, FERACF, Tours, 1 cédérom, 268 p. [En ligne]. Persée ouvrage

                                          Le site

                                          Le site

                                           | ICERAMM
                                          Proposition basée sur

                                            Ensemble 11.01

                                            • Ensemble 11.01

                                            Ensemble 11.02

                                            • Ensemble 11.02

                                            Ensemble 11.03 et 11.04

                                            • Ensemble 11.03 et 11.04

                                            Ensemble 11.05, 11.09 et 11.12

                                            • Ensemble 11.05, 11.09 et 11.12

                                            Ensemble 11.06

                                            • Ensemble 11.06

                                            Ensemble 11.07

                                            • Ensemble 11.07

                                            Ensemble 11.08

                                            • Ensemble 11.08

                                            Ensemble 11.11

                                            • Ensemble 11.11

                                            Ensemble 11.13

                                            • Ensemble 11.13

                                            1.18. FONDETTES : LE SITE DE LA VERMICELLERIE

                                            Etienne Jaffrot
                                            Husi P. (dir.) 2013a – La céramique du haut Moyen Âge dans le Centre-Ouest de la France : de la chrono-typologie aux aires culturelles, 49e supplément à la Revue Archéologique du Centre de la France, ARCHEA, FERACF, Tours, 1 cédérom, 268 p. [En ligne]. Persée ouvrage

                                            Le site

                                            Le site

                                             | ICERAMM
                                            Proposition basée sur

                                              Ensemble 9.01

                                              • Ensemble 9.01

                                              Ensemble 9.02

                                              • Ensemble 9.02

                                              Ensemble 9.03

                                              • Ensemble 9.03

                                              Ensemble 9.04

                                              • Ensemble 9.04

                                              Ensemble 9.05

                                              • Ensemble 9.05

                                              1.19. LE GRAND PRESSIGNY : LE SITE DU CHÂTEAU

                                              Claire Gerbaud et Philippe Husi
                                               

                                              Le site

                                              Le site

                                               | ICERAMM

                                              Le site du château du Grand Pressigny est situé dans le département de l’Indre-et-Loire, à 70 km au sud de la ville de Tours. La rénovation et surtout l’extension des surfaces de présentation ont motivé les recherches archéologiques sur le site, ainsi qu’un projet de restauration de la chemise du donjon conduit par Arnaud de Saint-Jouan, architecte en chef des Monuments historiques (Lacroix 2009). L’étude s’appuie sur le mobilier issu des fouilles de Marie-Christine Lacroix réalisées entre 2005 et 2009 et celles plus anciennes, de 1997, entreprises par Pascal Fruchon (Service d’Archéologie du Département d’Indre-et-Loire). L’un des intérêts majeurs de cette étude est la position géographique du site du Grand Pressigny, qui se situe à l’extrême sud de la Touraine. Il se trouve donc entre la vallée de la Vienne et de la vallée de la Loire moyenne, à l’interface d’un faciès de la céramique de la Touraine et du Poitou.

                                              L’enjeu de cette étude est donc double : d’abord mettre en évidence le faciès céramique de cette région encore méconnue et ensuite de déterminer si le profil observé est plus proche de celui de la vallée de la Vienne ou de celui de la Loire moyenne.

                                              L’étude porte sur trois assemblages de périodes différentes : le premier datable entre la fin du 12e et le 13e s., le deuxième daté entre la fin du 14e et le milieu du 15e s. et le troisième dont la datation est comprise entre la fin du 15e et le milieu du 16e s.

                                              Proposition basée sur

                                                Ensemble 10.01

                                                • Ensemble 10.01

                                                Le premier ensemble quantifié correspond à une fosse F.16, interprétée comme des latrines. Les couches 4 et 9 qui composent cet assemblage comptent 69 tessons pour un nombre minimum de 16 individus.

                                                Ensemble 10.02

                                                • Ensemble 10.02

                                                Le deuxième ensemble est composé de quatre couches traitées ensemble car le mobilier identifié correspond à une même période chronologique comprise entre la fin du 14e et le milieu du 15e s. L’US 1 612 correspond à une phase de démolition alors que les US 1 652, 1 650 et 1 572 sont interprétées comme des remblais d’occupation. Le nombre de tessons mis au jour pour l’ensemble de ces trois couches est de 397 restes, et un nombre minimum de 24 individus.

                                                Ensemble 10.03

                                                • Ensemble 10.03

                                                Le troisième ensemble est constitué de trois couches, les US 1 022, 1 535 et 2 556. Il s’agit de couches n’ayant aucune relation stratigraphique entre elles, mais un faciès présentant des similitudes. On compte 244 tessons pour un nombre minimum de 15 individus.

                                                Le faciès de la céramique mis en évidence tout au long de cette étude a plus de points communs avec la vallée de la Vienne qu’avec la vallée de la Loire moyenne. Ces similitudes transparaissent notamment dans des récipients à pâte blanche dotés d’une glaçure verte (po2f ; po2h). La présence de gourdes ainsi que de tasses polylobées sont à mettre en relation avec celles identifiées à Poitiers mais aussi sur le site de la Chapelle-des-Pots. La céramique du bas Moyen Âge traduit plus fortement l’influence du sud.

                                                Planches de dessin par ensemble

                                                • Planches de dessin par ensemble

                                                Références utiles

                                                • Références utiles

                                                Fruchon 1997
                                                Fruchon P. – Le Grand-Pressigny, Château de Pressigny. Motte et fossé du donjon. Rapport de sondage archéologique, SRA Centre, Orléans, 53 p.

                                                Gerbaud et Husi 2013b
                                                Gerbaud C. et Husi P. – Étude de la céramique du site du Grand Pressigny, in : Lacroix M.-C., en cours.

                                                Lacroix 2009
                                                Lacroix M.-C. – Le château du Grand-Pressigny (Indre-et-Loire), Revue Archéologique du Centre de la France, 48 [En ligne].

                                                1.20. CHINON : LE SITE DU FORT SAINT-GEORGES

                                                Philippe Husi et Pierre Testard
                                                 

                                                Le site

                                                Le site

                                                 | ICERAMM

                                                L’étude de la céramique du Fort Saint-Georges de Chinon est un complément à celle plus générale consacrée au site, suite à la campagne de fouille de 2004. Il ne s’agit donc pas de revenir sur l’histoire du site et les résultats de la fouille, qui sont explicités dans le rapport, mais d’essayer d’en préciser certains éléments (Dufaÿ et al. 2004). Le principal enjeu de ce travail consiste à préciser les datations de certains contextes et d’essayer de mieux percevoir grâce à la céramique – élément essentiel de la vie quotidienne – les utilisateurs, donc les résidents de cette forteresse durant quelques siècles.

                                                Cette étude s’articule donc autour de trois parties : une première plutôt méthodologique sur le choix des contextes sélectionnés et les techniques d’analyses retenues ; une deuxième révélant les principaux apports chronologiques ; enfin une troisième dans laquelle nous essayerons de présenter la céramique dans sa dimension socio-fonctionnelle.

                                                Le choix du corpus d’étude découle de l’analyse des données stratigraphiques et des données mobilières. Il s’agit de mieux cerner l’évolution du site, à partir de niveaux archéologiques bien identifiés, révélateurs d’un mobilier en céramique suffisamment abondant pour tenter d’asseoir plus précisément la chronologie, d’affiner si possible l’interprétation des contextes, puis de répondre à des questions historiques.

                                                En tenant compte de ces critères, on recense quatre ensembles stratigraphiques qui correspondent à quatre périodes du site.

                                                Proposition basée sur

                                                  Ensemble 7.01

                                                  • Ensemble 7.01

                                                  Il correspond au remplissage du fossé nord-sud à l’est du site et à l’aménagement de la cour. L’assemblage est datable de la fin du Moyen Âge central et le début du bas Moyen Âge (fin 12e au milieu du 13e s.).

                                                  Le vaisselier de cette période est d’une manière générale, dans la région, mais aussi dans un espace plus large, assez restreint. Ici la faible quantité de matériel ne permet que difficilement de savoir si l’éventail des formes est représentatif de la période à Chinon. Les formes les plus courantes, comme les pots de type oule, à lèvres en bandeaux dans des pâtes blanches et sans glaçure (pot 2b/to1k) ou encore les pichets de formes allongées avec une glaçure verte et mouchetée sur une pâte fine rose ou blanche (pichet 1a/to 2c et 7b) sont bien caractéristiques de l’époque. En revanche, il manque certaines formes, notamment les grandes cruches avec des becs tubulaires, très fréquents pour cette période. Il faut souligner également la présence de quelques éléments remarquables, dont la plupart en position de redéposition, datables du 11e-12e s. Il s’agit de quelques fragments recouverts d’une glaçure jaune-claire sur une pâte blanche et fine (CH2k), déjà observé sur le site de Saint-Mexme de Chinon. On remarque que le seul exemplaire de cette production présent en séquence 20, possède une trace d’utilisation au feu sur la tranche. Outre cet indice de redéposition, cette hypothèse est d’autant plus vraisemblable que les quelques éléments de forme mis au jour, à Chinon ou ailleurs dans la région, sont toujours des cruches de qualité, utiles au service, et non adaptées à la cuisson.

                                                  Il semble donc que le matériel le plus ancien du site soit un peu antérieur au milieu du 12e s. et qu’il révèle quelques éléments d’une production de qualité.

                                                  Ensemble 7.02

                                                  • Ensemble 7.02

                                                  Il correspond à une série de niveaux d’occupation le long du rempart est datables du bas Moyen Âge (deuxième moitié 13e à la fin du 14e s.).

                                                  Le vaisselier de Chinon en comparaison avec celui d’autres sites n’est pas très riche, notamment par l’éventail des formes présentes. Outre les récipients de la période précédente, comme les pichets couverts d’une glaçure verte mouchetée (pichets 1a en to7b ; to2c) ou en pâte fine blanche (to 1k), toujours bien représentés dans la région pour cette période, on recense de nouveaux types caractéristiques du bas Moyen Âge (14e s.) comme les pichets de la Sarthe (pichets 2 en to1j), ou du 15e s. comme les coquemars en pâte fine et rose avec des variantes micro-morphologiques du rebord (pots 11, 12, 13).

                                                  Encore une fois, le matériel de cette période en contexte est faiblement représenté. En revanche, l’examen du matériel du bas Moyen Âge, rédéposé dans les niveaux plus récents permet de compléter cette image. Aucun élément remarquable comme nous avons pu le voir à Tours (pichets décorés), n’existe sur ce site et le matériel exogène n’est pas très important. La céramique ne révèle donc pas un niveau social des utilisateurs élevé ; bien évidemment, l’image des utilisateurs donnée par la culture matérielle n’est pas sans poser problème et doit donc être nuancée. Ce n’est pas l’objet de mon propos de développer ici ces aspects plus généraux.

                                                  Ensemble 7.03

                                                  • Ensemble 7.03

                                                  Il correspond à un aménagement de la cour en relation avec des niveaux de rejets domestiques, datables de la fin du bas Moyen Âge et le début de la période moderne (milieu du 15e s. au début du 16e s.).

                                                  La séquence 57, pouvant être datable du milieu du 15e s. au plus tôt, ne révèle aucun élément de forme. D’une manière plus générale, la période comprise entre la fin du 14e s. et la fin du 15e s. est mal représentée. Il ne s’agit pas d’en déduire une inactivité sur le site, car parfois les périodes d’occupation les plus actives ne laissent que de maigres traces matérielles. Il semble pourtant que le matériel redéposé dans les niveaux de remblais ou d’occupation postérieurs (séquences 101 à 103 et 40 à 44) soit plus fréquemment daté du 14e s. que du 15e s. L’exception qui confirme la règle est la présence de gobelets à parois très fine de la Sarthe datable de la fin du 14e s. et la première moitié du 15e s. (gobelet 3 en to3f) (annexe 4b).

                                                  La présence dans les séquences 101 et 102 d’un grand nombre de tessons avec des traces de feu sur la tranche, donc très vraisemblablement attestés en position redéposée, renforce l’idée d’un dépôt secondaire (remblai) contenant une forte proportion de matériel du Moyen Âge central ou du bas Moyen Âge (que des GT du 13e-15e s. : CH3e ; to7b ; to1j ; to7b ; CH2k).

                                                  Les niveaux d’occupation (de remblais homogènes ???) ou les maigres traces d’occupation dans un remblai attesté (séquences 101 et 102), les mieux représentés sont ceux de la fin du 15e et du début du 16e s. La forte présence de coquemars avec un col cintré et souvent un rebord en gouttière plus ou moins marqué, dans des pâtes fines de couleur orange, le plus souvent sans glaçure, est caractéristique de cette période (pot 13a, b, c en to1c, CH1c : variante micacée). Les récipients, comme les plats ou les pots dans des pâtes blanches plus ou moins fines et munis d’une glaçure monochrome vert-foncé répartie sur toute la surface interne du récipient, sont également habituels durant cette période (to2b ; to2f ; to11d ; to12b). L’éventail des formes est légèrement plus important que précédemment, avec la présence de lèchefrites (CH11d et to11d), d’un fragment de faisselle, d’une lampe et d’un nombre plus important de formes ouvertes que précédemment, comme les plats. (Les fragments de lèchefrites des séquences 101 et 102 sont redéposés car ils appartiennent aux groupes techniques to4b et to7b du bas Moyen Âge) Cependant, ce phénomène d’élargissement du vaisselier est général dans la région et même ailleurs, et semble beaucoup moins spectaculaire sur ce site, que par exemple dans les contextes les plus pauvres de Tours. Seuls quelques maigres indices de récipients très décorés doivent pourtant être signalés (séquence 41). Il s’agit de tessons en pâte fine et rouge, avec un engobe jaune figuratif (fleurs) sous glaçure (to 4d). Ce type de décor représenté sur des pichets (pichets 8a) a déjà été mis au jour à Tours sur le site du château. Il existe aussi (séquence 40), un fragment de décor végétal en relief, réalisé sûrement à partir d’un moule, recouvert d’une glaçure de couleur vert-foncé épaisse sur une pâte blanche (to11d) et qui orne peut-être le fond d’un plat.

                                                  En revanche, la faible proportion de récipients exogènes, qu’il s’agisse de contenants pour d’autres aliments ou de récipients à usage domestique peut être interprétée de deux manières. Soit les grès normands (pot 1 en to 19c) – quasi inexistants dans ces niveaux - sont faiblement exportés au sud de la Loire, soit leur présence n’est pas bien attestée car les habitants du Fort sont peu ouverts sur l’extérieur. La même remarque peut être faite pour les pots lavallois servant également au transport du beurre (pot 6 en to10) ou les coupes en grès du Beauvaisis (coupe 1 en to 21d). Le manque d’autres références proches de Chinon rend difficile le choix d’une hypothèse plutôt que l’autre. Pourtant, la présence assez forte de ce type de production dans un site rural comme celui de Rigny associé aux maigres indices de qualité du matériel du Fort Saint-Georges pour cette période, tend à étayer la seconde hypothèse, avec une population modeste et refermée sur elle-même.

                                                  Ensemble 7.04

                                                  • Ensemble 7.04

                                                  Il correspond au comblement d’une glaçière moderne servant de dépotoir domestique datable du troisième quart 16e s. et du début 17e s.

                                                  Le dernier ensemble étudié correspond au comblement homogène d’une structure interprétée comme une glacière contenant une série intéressante de récipients archéologiquement complets. Le comblement de la glacière doit s’effectuer entre la seconde moitié du 16e s. et le premier quart du 17e s. (F.460). Les fourchettes de datation des groupes techniques datant (référence de Tours) proposées ici sont chronologiquement un peu hautes, puisque les bornes supérieures ne dépassent que rarement le milieu du 16e s. Pour la fin de l’époque moderne, – comme pour le début du haut Moyen-Age –, il existe un biais dans le modèle qui provient du manque de contextes de référence à Tours. Alors que logiquement le modèle ne peut que sous-estimer la partie la plus récente de la fourchette chronologique, c’est la typologie qui confirme l’existence plus tardive et jusqu’au 17e s., de certaines productions (groupes techniques : to11d à to3c). On atteint donc ici une des limites de la modélisation lorsque les références sont trop faibles ; connaître les limites et les expliquer donne toute sa crédibilité à la démarche. Deux groupes techniques, bien représentés, confirment la datation proposée (to2b et to4a). De même, l’absence de grès de la Puisaye va dans le sens d’une datation qui ne doit pas dépasser le milieu du 17e s; car à partir de cette date, ces produits sont fortement utilisés dans le bassin de la Loire.

                                                  Conclusion

                                                  Dans son aspect chronologique, cette étude montre bien qu’aucune trace d’occupation n’est visible avant le 12e s. et que les rares éléments pouvant appartenir à la première moitié du 12e s. sont en position redéposée dans des niveaux de la deuxième moitié de ce même siècle. Le matériel du bas Moyen Âge, quantitativement important, est en majorité redéposé dans des niveaux du début de la période moderne, ces derniers étant bien représentés. On peut imaginer une occupation au 12e et 13e s. puis un remaniement important du site avec une grande partie du matériel domestique du bas Moyen Âge servant de remblais lors d’une occupation attestée au début de l’époque moderne. Il est possible, voire probable, que le remaniement est réalisé à la fin du 15e s., au moment où l’on retrouve des niveaux d’occupation domestique en place. La difficulté est de savoir si le matériel du 14e et 15e s. est rapporté, donc en dépôt secondaire venant de l’extérieur du site ou s’il est brassé sur place ou a proximité immédiate (en fait in situ), ce qui révèlerait une occupation continue, durant toute la séquence chronologique. Il semble que cette seconde hypothèse soit la plus plausible, en sachant que le matériel du bas Moyen Âge – bien qu’homogène dans son faciès – est très fragmenté et ne révèle que peu de collage intra ou inter couches ; le remaniement a sûrement été très important.

                                                  Les rares éléments reflétant des aspects socio-fonctionnels, révèlent une vaisselle plutôt pauvre, surtout pour le bas Moyen Âge et en partie pour l’époque moderne, ce qui tend à montrer que les utilisateurs pouvaient être modestes. Une analyse plus fine de la vaisselle pour ces périodes révèle un éventail de récipients restreint, à contre-courant de ce qui s’observe ailleurs dans le bassin de la Loire, mais aussi en Île-de-France, pour ne citer que des régions proches. Ceci semble traduire un approvisionnement sûrement très local et peu prestigieux, par conséquent de faibles échanges avec l’extérieur. La forte proportion de pots à cuire munis d’une anse verticale, dits aussi coquemar (pot 11 ; 12 ; 13) produits sûrement localement (CH1c ; CH3e), confirme cette hypothèse.

                                                  La quasi-absence de grès normands va dans le même sens, puisqu’à la même époque à Tours, ce produit, servant de contenant pour le beurre, est omniprésent dans les niveaux domestiques. Le biais d’un approvisionnement différent entre Chinon et Tours ne semble pas trop envisageable, car la forte empreinte du grès, dans les contextes de ces périodes, s’observe dans tout l’espace ligérien et plus généralement dans l’ouest de la France (Husi 2003a : 89-90).

                                                  Comme toujours, certaines exceptions viennent confirmer la règle. C’est le cas de quelques récipients originaux comme par exemple un grand plat glaçuré (plat 2-3) mis au jour dans la fosse F.433 et datable de la première moitié du 15e s., forme généralement assez rare avant la fin de ce même siècle. Sans oublier quelques fragments décorés comme un visage humain (FSG_6) ou un décor végétal représentant une feuille (3381_1) exhumé des niveaux de rejets culinaires (séquence 43), style de décors produits à Tours (tessonnière atelier du site 12 de Tours).

                                                  Inversement, les rares indices isolés des niveaux du 12e s. donnent l’image d’une vaisselle d’une plus grande qualité. Pourtant, préjuger d’un rang social élevé des utilisateurs à partir d’aussi maigres indices, semble périlleux. Il faut que d’autres éléments aillent dans le même sens et l’unique témoignage de la céramique est trop mal fondé pour l’attester.

                                                  Références utiles

                                                  • Références utiles

                                                  Husi 2003a
                                                  Husi P. (dir.) – La céramique médiévale et moderne du Centre-Ouest de la France (11e-17e s.). Chrono-typologie de la céramique et approvisionnement de la vallée de la Loire moyenne, 20e supplément à la Revue Archéologique du Centre de la France, FERACF, Tours, 1 cédérom, 110 p. [En ligne].

                                                  1.21. CHINON : LE SITE DU CHÂTEAU DU MILIEU

                                                  Marie-Christine Lacroix
                                                   

                                                  Le site

                                                  Le site

                                                   | ICERAMM

                                                  La céramique (poterie) de l’opération réseaux représente près de 2 800 tessons mais seule une petite partie a été sélectionnée pour cette étude, soit environ 20 %. Compte tenu de l’absence d’études sur la céramique du haut Moyen Âge de la forteresse de Chinon, ce sont les lots de cette période qui ont été privilégiés. En effet, des études ont déjà été conduites sur la céramique médiévale et moderne de la forteresse issue des fouilles du fort Saint-Georges (Husi 2005). L’étude ici présentée permet donc un élargissement chronologique du faciès de la céramique de la forteresse.

                                                  Les lots sélectionnés proviennent de contextes particuliers : des ensembles clos localisés sur la moitié ouest du château du Milieu. Il s’agit de 23 silos et de 13 fosses auxquels ont été adjoints quelques autres contextes signifiants comme trois fonds de cabanes présumées, un trou de poteau et trois niveaux de sols, soit un total de 42 contextes ou faits. Ces vestiges témoignent d’une occupation plutôt agraire du site. Ils sont concentrés en contrebas du point culminant de l’éperon du château du Milieu. Cette structuration de l’espace de l’éperon entre une zone d’exploitation, probable « basse-cour », et une zone fortifiée va perdurer durant environ quatre siècles (Dufaÿ et Capron 2012 : 47-49). Seuls deux ensembles fiables chrono-stratigraphiquement et présentant des assemblages suffisants ont été conservés.

                                                  Proposition basée sur

                                                    Ensemble 8.02

                                                    • Ensemble 8.02

                                                    L’ensemble 8.02 est le lot majoritaire avec 63,26 % du corpus (calculé sur le NR, 248 tessons). Il regroupe 22 contextes parmi lesquels six faits disposent d’assemblages de plus de cinq groupes techniques (cf. tableau ci-joint). La datation proposée en première estimation se situe autour des 9e-10e s. Le tableau des assemblages montre une répartition très large des groupes techniques entre le 6e et le 12e s.

                                                    La borne la plus récente, du 12e s., repose en fait sur un unique tesson identifié comme production commune fine (ch01l). Il a été mis au jour dans la couche supérieure (US 8 375) du silo F.860, l’une des structures les plus riches avec 125 NR et 18 NMI. L’assemblage, de 14 groupes distincts, se répartit sur une large fourchette chronologique mais le lot est cohérent puisque les productions les plus abondantes (to01f, to01n, to16b) témoignent d’une période centrée autour des 9e et 10e s. En conséquence, compte tenu de sa position topographique et stratigraphique, l’unité 8 375 peut être interprétée comme un ultime apport de remblai plus tardif afin de combler le silo F.860. L’hypothèse d’une pollution doit également être envisagée.

                                                    L’observation des effectifs par groupe technique permet aussi de resserrer la fourchette chronologique entre le début du 8e et le milieu du 10e s. Hors de ce cadre, les tessons sont en effet peu nombreux (moins de 10 NR). Les groupes les plus anciens, correspondant à des productions datées des 6e-7e s., sont peut-être à considérer comme redéposés car ils ne concernent que trois fragments (GT ch15i, to15q).

                                                    Le cas du GT ch17k, aussi daté 6e-7e s., est peut-être un peu différent avec 5 NR répartis dans trois faits (F.913, F.1128, F.1167). Si l’assemblage de F.913 est peu significatif (to01n et ch17k) celui de F.1167 témoigne de la présence conjointe du GT ch08ab, daté 7e-début 8e s. et du GT to16b plutôt fréquent aux 9e-10e s. Ce fait semble donc bien s’intégrer dans l’ensemble 8.02. Il en est de même pour F.1128, avec la présence du GT ch17l, plutôt fréquent au 9e s. En définitive, la présence du GT ch17k dans l’ensemble 8.02, comme pour l’ensemble 8.03 pourrait relever d’un problème de définition et/ou de datation (voir ci-dessous) plutôt que du phénomène classique de redéposition.

                                                    En définitive, les deux faits les plus riches en mobilier, F.860 et F.1098 orientent la datation de l’ensemble 8.02 vers les 9e-10e s., avec la présence de groupes tardifs tels to16b et ch01q.

                                                    Ensemble 8.03

                                                    • Ensemble 8.03

                                                    Cet ensemble rassemble huit contextes (six silos et deux fosses) atteignant la proportion de 28,06 % NR, soit 110 tessons. Il se caractérise par des productions et des formes spécifiques, datables des 11e-12e s. Deux faits (F.1122 et F.910), qui présentent un assemblage de plus de cinq groupes techniques, illustrent bien le faciès de cet ensemble avec des productions fines (to/ch 01k) et des pots de type 2-2.

                                                    Comme pour l’ensemble 8.02, on note la présence de six tessons appartenant au groupe ch17k (daté 6e-7e s.) répartis dans deux faits (F.1150 et F.1159). L’assemblage de ces faits montre l’association de ce groupe avec des productions plutôt caractéristiques de la fin de la période considérée (ch17m, to01l), soit les 10e-12e s. La question du GT to01f, daté des 8e-9e s., peut aussi être soulevée car il concerne 28 tessons de l’ensemble 8.03, soit un peu plus d’un quart du corpus. Néanmoins, c’est une proportion en nette décroissance par rapport à l’ensemble 8.02 où elle représente 42 %. En outre, la moitié des tessons de l’ensemble 8.03 appartient au GT to01k, dont la diffusion débute au 12e s., marquant le passage d’une production commune à grosses inclusions à une production commune plus finement dégraissée (voir ci-dessous).

                                                    Hors de ces cas, l’ensemble 8.03 est un lot cohérent et témoigne bien d’une occupation active du site entre la fin du 10e s. et le début du 13e s.

                                                    Conclusion

                                                    L’étude de la céramique du haut Moyen Âge issue de l’opération réseaux de la forteresse de Chinon repose sur des effectifs très faibles.

                                                    L’observation des productions, de la quantification et de la typologie de l’ensemble 8.02 permet de proposer une fourchette chronologique entre le début du 8e s. et le début du 10e s. Le répertoire des formes est limité, exclusivement constitué de formes fermées, avec différents modèles de pots à tout faire et des cruches. L’ensemble 8.03 se démarque à la fois par l’apparition de nouveaux groupes techniques, marquant l’évolution vers des pâtes communes plus fines, et d’un type de pot doté d’un petit rebord en bandeau qui le situe entre la fin du 10e s. et le début du 13e s.

                                                    La comparaison avec la céramique provenant de la collégiale Saint-Mexme de Chinon révèle des similitudes mais également des différences notables. La très faible proportion de glaçure paraît être un point signifiant du faciès de la céramique chinonais même si les raisons demeurent à éclaircir. Il se démarque en cela de l’aire tourangelle où ces productions sont bien représentées. En revanche, si la part des productions fines est forte sur les deux sites, l’assemblage est différent. Surtout constitué de céramique lissée-peinte à la collégiale, c’est le décor avec peinture en bande qui est majoritaire à la forteresse.

                                                    En définitive, la quantification et l’évolution des productions livrent l’image sur une longue période d’un site actif, d’un statut social plutôt privilégié, où il est nécessaire de bien gérer l’espace consacré au stockage.

                                                    Planches de dessin par ensemble

                                                    • Planches de dessin par ensemble

                                                    planche 8.02a
                                                    planche 8.02b
                                                    planche 8.03

                                                    Références utiles

                                                    • Références utiles

                                                    Cotté 2012
                                                    Cotté O. – Étude de la faune, in : Dufaÿ B. et Capron F., Forteresse de Chinon, « opération réseaux », Rapport d’opération multicopié, Vol. 3, service de l’archéologie du Conseil général, Tours.

                                                    Dufaÿ et Capron 2012
                                                    Dufaÿ B. et Capron F. – Forteresse de Chinon, « opération réseaux », Rapport d’opération multicopié, vol. 3, service de l’archéologie du Conseil général, Tours.

                                                    ERM 2009
                                                    Études Recherches Matériaux, étude pétrographique de mortiers archéologiques, forteresse royale de Chinon, rapport, Poitiers, janvier 2009.

                                                    Gerbaud et Husi 2012b
                                                    Gerbaud C. et Husi P. – Étude de la céramique, Vernou-sur-Brenne (Indre-et-Loire), Z.A de Foujoin, rapport multicopié, CITERES-LAT, université de Tours, Tours, 57 p.

                                                    Husi 2001
                                                    Husi P. – Quantification et datation en céramologie, Les petits cahiers d’Anatole, 6 [En ligne]..

                                                    Husi 2003a
                                                    Husi P. (dir.) – La céramique médiévale et moderne du Centre-Ouest de la France (11e-17e s.). Chrono-typologie de la céramique et approvisionnement de la vallée de la Loire moyenne, 20e supplément à la Revue Archéologique du Centre de la France, FERACF, Tours, 1 cédérom, 110 p. [En ligne].

                                                    Husi 2006
                                                    Husi P. – Échelles de temps et chronologie du site jusqu’à la construction de l’église, in : Lorans É. (dir.), Saint-Mexme de Chinon (Ve-XXe siècles), CTHS, Paris : 447-449.

                                                    Jesset, Bouillon et Josset 2007
                                                    Jesset S., Bouillon J. et Josset D. – Étude d’un lot de céramiques du haut Moyen-Âge découvert dans le réseau de l’Abîme (Orléans-La Source) : premier bilan pour la région Centre des productions carolingiennes à engobe argileux couvrant et polissage externe, Revue Archéologique du Loiret, 30-31 : 35-54.

                                                    Verhaeghe 2011
                                                    Verhaeghe F. – La poterie médiévale et moderne en Europe de l’ouest, in : La céramique, Errance, Paris : 211-310 (collection archéologiques).

                                                    1.22. CHINON : LE SITE DE LA COLLEGIALE SAINT-MEXME

                                                    Philippe Husi

                                                    Le site

                                                    Le site

                                                     | ICERAMM
                                                    Proposition basée sur

                                                      Ensemble 6.01

                                                      • Ensemble 6.01

                                                      Ensemble 6.02

                                                      • Ensemble 6.02

                                                      1.23. BARROU : LE SITE DE LA RUE DU MOULIN À VENT

                                                      Sébastien Millet
                                                       

                                                      Le site

                                                      Le site

                                                       | ICERAMM

                                                      La fouille du site du « Moulin à Vent » à Barrou fait suite à un diagnostic survenu à la fin du printemps 2012. Celui-ci avait révélé, outre un quartier de l’agglomération secondaire du Haut-Empire, quelques faits archéologiques du premier haut Moyen Âge (fosse et fossé) ayant livré un mobilier en céramique abondant pour une période généralement caractérisée par la relative rareté de ce type de matériel (au moins en milieu rural). Ce lot offrait un aperçu de la céramique d’époque mérovingienne dans la vallée de la Creuse, à l’extrême sud du département d’Indre-et-Loire, secteur non documenté concernant la céramique de cette période. La fouille a permis la mise au jour d’un probable four de réduction du minerai de fer, employé comme dépotoir après son abandon.

                                                      Proposition basée sur

                                                        Ensemble 4.01

                                                        • Ensemble 4.01

                                                        Au total, la quasi-totalité des tessons provient du comblement terminal du fossé F.2, du comblement du four de réduction F.19 et de la fosse voisine F.33 (NR : 148 ; NMI : 22).

                                                        L’homogénéité de la vaisselle domestique issue de ces trois faits, tous localisés dans un secteur géographique restreint, permet de conclure, d’après les critères morphologiques et technologiques, à une fréquentation courte du site de la « Rue du Moulin à Vent » et conduit à dater la quasi-totalité du lot du premier haut Moyen Âge (époque mérovingienne).

                                                        Les résultats des datations radiocarbones effectuées sur des graines issues de l’US 1 068 du four donnent une datation de 1210±40 BP (Conventionnal radiocarbon age, soit 740, à plus ou moins 40 ans). La datation calibrée à 2 Sigma (95 % de probabilités) est nettement plus large (Cal AD 690 to 900 [Cal BP 1260 to 1060] et Cal AD 920 to 940 [Cal BP 1030 to 1010]). Les productions à pâtes sableuses claires connues pour sur la vallée de la Vienne pour la seconde moitié 8e-10e s. étant totalement absente à Barrou, l’hypothèse basse a été abandonnée. Le croisement des données tendrait donc vers une datation conforme à celle du diagnostic, fin 7e-début du 8e s., voire première moitié du 8e s. (la datation calibrée à 1 Sigma montre un pic entre 730 et 740 AD) : cette hypothèse expliquerait la morphologie hémisphérique des jattes et l’absence remarquée de carène sur les récipients, alors même que les caractéristiques morphologiques des pots cuits en mode réducteur ou en pâte micacée sont clairement d’époque mérovingienne (tendance 6e-7e s.).

                                                        Le lot de céramiques de Barrou est le témoin matériel d’une population de statut sans doute modeste, en tout cas n’ayant pas recours à de la vaisselle ostentatoire, mais résidant au sein d’un vicus ouvert aux échanges commerciaux, ce dont témoigne le grand nombre de groupes techniques observés.

                                                        Planches de dessin par ensemble

                                                        • Planches de dessin par ensemble

                                                        planche 4.01a
                                                        planche 4.01b

                                                        1.24. SAINTE-CATHERINE-DE-FIERBOIS : LE SITE DU PRÉ DE LA FOSSE, LES CLAVAUX

                                                        Etienne Jaffrot
                                                         

                                                        Le site

                                                        Le site

                                                         | ICERAMM

                                                        Succédant à un habitat antique du Haut Empire, l’occupation médiévale du site concerne un habitat composé d’une nécropole regroupant 110 inhumations, utilisée sur une longue durée, du 7e jusqu’au 12e s., et d’un bâtiment religieux, tous les deux situés en marge d’un petit habitat (Ben Kaddour et al. 2015).

                                                        Proposition basée sur

                                                          Ensemble 137.01

                                                          • Ensemble 137.01

                                                          La céramique provenant de l’ensemble du site est homogène d’un point de vue technique et typologique et se place entre le milieu du 7e s. et le milieu du 8e s. Il s’intercale ainsi entre les sites proches de Truyes « les Grandes Maisons » (Coffineau 2005) et de Ligueil au « Moulin d’Épigny » (Bébien et Husi 2009), dont les occupations sont attribuées aux 6e et 7e s., et celui de Sorigny « Nétilly », dont l’occupation principale est datée du 9e au 11e s. (Jesset 2002a). Il est en revanche contemporain de l’occupation mérovingienne marginale décelée sur le site de Sorigny.

                                                          Hormis un fragment de céramique enfumée (to15a) et décorée d’un poinçon, dont la tradition de fabrication remonte au très haut Moyen Âge, et une production très micacée précoce (scf_to17k), l’ensemble du mobilier associe deux tiers de productions grossières de teinte rouge orangé, le plus souvent micacées, et un tiers de céramiques de teinte grise, fines ou grossières. Cette composition révèle la tendance régionale qui s’affiche entre le milieu du 7e s. et le milieu du 8e s., période durant laquelle s’annonce la prédominance des poteries cuites en atmosphère oxydante. En parallèle, cette période voit apparaître les premières cruches à bec tréflé, faiblement représentées dans ce corpus. Parmi la grande diversité micro morphologique des pots, quelques fragments en pâte blanche évoquent la mutation du vaisselier qui se produit à partir de la seconde moitié du 8e s.

                                                          Sur le plan technique, les productions se rapprochent en majorité des céramiques consommées à Tours et ses environs. Toutefois, dans cet ensemble, et c’est là le point important du corpus, se détache un lot de récipients modelés d’origine poitevine, sans conteste, d’après la technique de fabrication, et d’influence occidentale, suivant l’analogie typologique entre ces récipients et les productions du Maine-et-Loire (Dubillot et Valais 2010), de la Vienne et des Deux-Sèvres (Véquaud 2010a). Ces productions grossières, à forte teneur en micas et de teinte brune (scf_po17t), sont de forme globulaire (pot 2a) ou de forme cylindrique (pot 3d), avec une lèvre de même faciès, éversée, à profil rectangulaire et au sommet plat. D’autres pots sont à lèvre en crosse (pot 2d), à lèvre épaisse de section pseudo-triangulaire (pot 2q) ou à lèvre fine triangulaire et tombante (pot 2L). Enfin, la dernière forme non tournée est un pot à oreille pincée et percée pour en permettre la suspension (pot 20a).

                                                          Bien que les comparaisons ne soient pas nombreuses pour cette période et en ce point du territoire, mais au regard des acquis récents pour la fin du haut Moyen Âge (Husi 2013a : 248), le faciès de la céramique de Sainte-Catherine-de-Fierbois permettrait de positionner le site aux confins de deux aires culturelles, celle de la Touraine et celle de la Vallée de la Vienne.

                                                          Planches de dessin par ensemble

                                                          Références utiles

                                                          • Références utiles

                                                          Bébien et Husi 2009
                                                          Bébien C. et Husi P. – Étude du mobilier céramique antique et du haut Moyen Âge, in : De Mauraige G. et al., Ligueil, « Le Moulin d’Épigny », Fouille archéologique sur l’aménagement de la RD31, Rapport final d’opération, Conseil Général d’Indre-et-Loire (SADIL), SRA Centre, Orléans : 40-45.

                                                          Ben Kaddour et al. 2015
                                                          Ben Kaddour C., Marie G. et Sarreste F. – Sainte-Catherine-de-Fierbois (37), Pré de la Fosse – Les Clavaux, Rapport final d’opération archéologique, Éveha – Études et valorisations archéologiques, SRA Centre, Orléans.

                                                          Coffineau 2005
                                                          Coffineau E. – La céramique mérovingienne, in : Tourneur J., L’habitat mérovingien de Truyes, « Les Grandes Maisons » (Indre-et-Loire), Rapport final d’opération, Inrap, SRA Centre, Orléans : 54-60.

                                                          Dubillot et Valais 2010
                                                          Dubillot X. et Valais A. – Le site de potiers de La Frétellière à Trémentines, in : Prigent D. et Tonnerre N.-Y. (dir.), Le haut Moyen Âge en Anjou, Presses Universitaires de Rennes, Rennes : 81-101 (collection Archéologie et Culture).

                                                          Husi 2013a
                                                          Husi P. (dir.) – La céramique du haut Moyen Âge dans le Centre-Ouest de la France : de la chrono-typologie aux aires culturelles, 49e supplément à la Revue Archéologique du Centre de la France, ARCHEA, FERACF, Tours, 1 cédérom, 268 p. [En ligne].

                                                          Jesset 2002a
                                                          Jesset S. avec la collaboration de Georges P., Pradat B., Dietrich A. et Hamon T. – Sorigny, « Nétilly » (Indre-et-Loire), échangeur A10, Rapport de fouille de sauvetage, AFAN, SRA Centre, Orléans.

                                                          Véquaud 2010a
                                                          Véquaud B. – La céramique du haut Moyen Âge en Poitou-Charentes : état des connaissances (VIe-Xe siècles), in : Bourgeois L. (dir.), Wisigoths et Francs autour de la bataille de Vouillé (507), Recherches récentes sur le haut Moyen Âge dans le Centre-Ouest de la France, Actes des XXVIIIe Journées internationales d’archéologie mérovingienne, Vouillé et Poitiers (Vienne, France), 28-30 septembre 2007, Tome XXII des Mémoires publiés par l’AFAM, Saint-Germain-en-Laye : 263-278.

                                                          Véquaud 2013b
                                                          Véquaud B. – Le haut-Poitou : encore la Loire ? in : Husi 2013a : 137-163.

                                                          1.25. SAINTE-MAURE-DE-TOURAINE : LE SITE DES BATES, LES DOUETTES

                                                          Etienne Jaffrot
                                                           

                                                          Le site

                                                          Le site

                                                           | ICERAMM

                                                          L’établissement médiéval aux lieux-dits les Bates, les Douettes serait une création ex nihilo, dans le courant du 10e s., et de courte durée, jusqu’au milieu du 11e s. Cet habitat est caractérisé dans l’emprise de fouilles par deux unités distantes de 200 m et de fonction différente :

                                                          - une unité d’exploitation de 1 200 m² environ constitue un modèle intéressant de ferme ou de manse comprenant deux espaces fonctionnels distincts, l’un résidentiel et l’autre économique ;

                                                          - une unité spécialisée repérée sur 430 m² se développe hors-emprise. Elle comprend un espace bâti et une aire d’activité liée à un art du feu, signalée durant quatre états chrono-stratigraphiques par des dépôts de charbons et de nodules de terre rubéfiée. En définitive, on argumente que des fours domestiques à usage culinaire se développaient à quelques décimètres au-dessus de la surface de décapage.

                                                          En somme, l’unité spécialisée du site de les Douettes, les Bates relève de la mise en commun de fours domestiques par une communauté nécessairement plus vaste que celle reconnue dans l’emprise des fouilles. À l’unité d’exploitation doivent alors s’ajouter d’autres fermes, formant alors un habitat à plan lâche.

                                                          L’emprise de fouille, étroite, ne permet pas de juger de l’abandon strict du site au milieu du 11e s. d’autant plus que la vocation agricole du site suggère, au contraire, un maintien des exploitations dans le proche territoire de l’agglomération : le site est situé sur l’axe reliant le bourg de Sainte-Maure, constitué autour du château construit sous Foulques Nerra et d’une église mentionnée très tôt, et le prieuré du Louroux, fondé au 10e s. (Jaffrot 2015a).

                                                          Proposition basée sur

                                                            Ensemble 136.01

                                                            • Ensemble 136.01

                                                            La fouille de 204 Faits sur le site a permis la découverte, dans 28 d’entre eux, de 207 tessons de céramique médiévale. On restitue un minimum de 26 individus à l’échelle du site, parmi lesquels 17 individus ont conservé un élément typologique caractéristique, ce qui constitue le NTI (voir tableaux annexes). L’intérêt de ce petit corpus homogène est qu’il est assemblé dans un temps court, entre la seconde moitié du 10e s. et la première moitié du 11e s., ce que confirment trois datations radiocarbones établies dans l’unité d’exploitation, comprises dans l’intervalle 936-1028 AD (probabilité 95 %) et deux datations des charbons de bois de l’unité spécialisée, inclues dans l’intervalle 878-990 AD (probabilité 95 %).

                                                            La position du site, au sud de la Touraine et relativement aux grands centres de consommation que représentent Tours, Poitiers et Châtellerault, pose la question de l’approvisionnement en poterie de ses habitants ou de leur influence culturelle. La non représentativité, au moins quantitative, du corpus ne permettra en aucun cas d’y répondre catégoriquement. Deux indices toutefois peuvent être relevés :

                                                            - le premier indice est manifesté par un corpus composé aux deux tiers par des productions micacées (les groupes sm17 et la variante de sm9f). Ceci ne constitue plus une caractéristique technique des assemblages poitevins à partir du 10e s., ces productions devenant marginales (Véquaud 2013b : 140, 151). À Tours et dans ses environs, à cette période, ces productions deviennent rares ; elles sont en revanche spécifiques de la vallée de la Vienne (Husi 2013a : 237-238, 242-243) ;

                                                            - le second indice est que seul un tiers des productions de Sainte-Maure-de-Touraine se rattache aux référentiels de Poitiers et de Châtellerault tandis que les deux tiers sont rapprochés du référentiel tourangeau. Sur le site proche de Sainte-Catherine-de-Fierbois, la consommation potière aux 7e et 8e s. certifie l’influence poitevine, même minoritaire (Jaffrot 2015b). Il pourrait en être ainsi aux 10e et 11e s. à Sainte-Maure-de-Touraine qui, par sa position géographique, se trouverait aux confins de l’ « aire de la céramique » tourangelle (Husi 2013a : 242-252) et profiterait d’autres traditions de fabrication sinon d’un approvisionnement plus varié.

                                                            Les récipients du site, tous de forme fermée, sont en majorité des pots munis d’une lèvre « éversée et étirée à parement oblique » (pot 2a), attribuables à la seconde moitié du 10e s. et au début du 11e s., et tels qu’ils sont représentés sur le site proche du Prézault à Parçay-sur-Vienne (Joly, Jesset et Dabek 2008 : 43). Ensuite ces pots, à cuire d’après les traces de feu fréquemment observées, sont munis de lèvre à bandeau court (pot 2b), tels qu’ils se retrouvent au Prézault, à la même période.

                                                            Les quelques exemplaires de cruches sur le site de les Bates, les Douettes, sont d’abord attestés par des fragments d’anses larges et plates et, dans un cas, par un fragment de bec tubulaire. On les rapproche des cruches à bec tubulaire tangent à la lèvre et deux anses opposées (cruche 1a) qui apparaissent à la fin du 10e s. ou au début du 11e s. (Husi 2013a : 32).

                                                            Un fragment de récipient, dont le col et le sommet de la lèvre sont peints, pourrait correspondre à une cruche (V410.3). L’état de conservation n’offre pas de possibilité de comparaison, ni de la forme ni du décor, avec le site proche de Sorigny Nétilly dont le mobilier en céramique n’excède d’ailleurs pas le début du 10e s. (Jesset 2002a). On note que la fosse-cendrier F.463 livre un fragment de couvercle et une probable forme ouverte. Il s’agit d’un récipient d’un diamètre de 30 cm à l’ouverture muni d’une lèvre éversée à parement oblique, là encore, et pourvu d’une gouttière (V463.1). On ne connaît pas son profil. On peut le rapprocher de la catégorie des plats, dont la référence géographique et chronologique la plus proche est un exemplaire des 11e-12e s. découvert à Angers (Moréra-Vinçotte 2003 : 17, 22). À Tours et Poitiers, les plats de forme tronconique (plat 1b) apparaissent aux 13e-14e s. On peut sinon les rapprocher des vases réserves de forme hémisphérique (vase réserve 6), plus courants pour la période.

                                                            Planches de dessin par ensemble

                                                            • Planches de dessin par ensemble

                                                            planche 136.01

                                                            Références utiles

                                                            • Références utiles

                                                            Husi 2013a
                                                            Husi P. (dir.) – La céramique du haut Moyen Âge dans le Centre-Ouest de la France : de la chrono-typologie aux aires culturelles, 49e supplément à la Revue Archéologique du Centre de la France, ARCHEA, FERACF, Tours, 1 cédérom, 268 p. [En ligne].

                                                            Jaffrot 2015a
                                                            Jaffrot É. – « Les Bates, Les Douettes », Sainte-Maure-de-Touraine (37) : deux unités d’un habitat rural médiéval (Xe-XIe s.), Rapport final d’opération archéologique (fouille préventive), Éveha, SRA Centre, Saint-Avertin, Orléans.

                                                            Jaffrot 2015b
                                                            Jaffrot É. – La céramique du haut Moyen Âge, in : Ben Kaddour C. et al., Sainte-Catherine-de-Fierbois, « Les Prés de la Fosse/Les Clavaux » : établissements ruraux de la fin de la Tène, de l’Antiquité et du haut Moyen Âge, édifice cultuel (fin VIIe-IXe siècles) et nécropole (VIIe-XIIe/XIIIe siècles), Rapport final d’opération archéologique (fouille préventive), Éveha, SRA Centre, Saint-Avertin, Orléans : 340-350.

                                                            Jesset 2002a
                                                            Jesset S. avec la collaboration de Georges P., Pradat B., Dietrich A. et Hamon T. – Sorigny, « Nétilly » (Indre-et-Loire), échangeur A10, Rapport de fouille de sauvetage, AFAN, SRA Centre, Orléans.

                                                            Joly, Jesset et Dabek 2008
                                                            Joly S., Jesset S. et Dabek P. – Aux environs de l’an mil à Parçay-sur-Vienne, « Le Prézault » (Indre-et-Loire) : une aire d’ensilage isolée ?, Bulletin de la Société Archéologique de Touraine, LIV : 29-47.

                                                            Moréra-Vinçotte 2003
                                                            Moréra-Vinçotte I. – Chrono-typologie de la céramique d’Angers et réseaux d’approvisionnement de la ville, in : Husi 2003a : 15-22.

                                                            Véquaud 2013b
                                                            Véquaud B. – Le haut-Poitou : encore la Loire ? in : Husi 2013a : 137-163.

                                                            1.26 SAINTE-MAURE-DE-TOURAINE : LE SITE DE LA CRONERAIE

                                                            Jérôme Bouillon
                                                             

                                                            Le site

                                                            Le site

                                                             | ICERAMM

                                                            L’occupation médiévale de ce site n’est attestée qu’à travers la mise au jour d’un unique puits (F.225). Sa fouille exhaustive a permis de réunir un fort corpus totalisant 3 293 tessons parmi lesquels 112 NMI ont pu être recensés.

                                                            Proposition basée sur

                                                              Ensemble 170.01

                                                              • Ensemble 170.01

                                                              Le contexte de découverte offre un registre typologique où les cruches (Cruche 1a) et les pichets (Pichet 1a, Pichet 2a, Pichet 3b, Pichet 10b et Pichet 13a) sont quasi exclusifs. Ces formes sont façonnées dans des groupes techniques homogènes régulièrement attestés dans ce secteur géographique situé à l’interconnexion des aires d’influences que sont les zones de diffusion de Tours et de Poitiers.

                                                              Au terme de